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En pleine crise agricole et protestations des agriculteurs, la France a publié un décret interdisant l’utilisation de noms de viande pour les produits à base de plantes, alors que la plus haute juridiction de l’UE doit encore rendre un arrêt clarifiant la compatibilité d’une telle décision avec l’UE. cadre juridique.
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé mardi 27 février que « c’était une demande de nos agriculteurs : le décret interdisant les appellations steak, escalope ou jambon pour les produits végétaux est publié aujourd’hui ».
Ce décret, qui s’inscrit dans le cadre du nouveau « plan de souveraineté » français pour l’élevage comprenant 400 millions d’euros d’aide, est une revendication de longue date des acteurs du secteur.
Selon la nouvelle loi française, parmi les termes dont l’usage « est interdit pour la désignation des denrées alimentaires contenant des protéines végétales figurent : filet, faux-filet, rumsteck, steak, escalope, jambon, bavette et paleron ».
Certains produits alimentaires pourront continuer à utiliser ces mentions même s’ils contiennent des protéines végétales, à condition de respecter certains seuils. Pas plus de 0,1 % de protéines végétales pour un « œuf entier liquide », 6 % pour un «paupiette», 5% pour un « saucisson » et 2% pour un «merguez« .
Le non-respect de la loi peut entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 € pour un particulier et 7 500 € pour une entreprise.
La loi ne s’applique pas aux produits « fabriqués ou commercialisés dans un autre État membre de l’Union européenne ou dans un pays tiers ».
Batailles juridiques
Le décret porte à un nouveau niveau une longue bataille juridique aux niveaux français et européen. La plus haute juridiction administrative de France, le Conseil d’État (Conseil d’État), a suspendu un arrêté similaire publié en juin 2022, à la demande d’une association de promotion des protéines végétales.
Le Conseil d’État a porté l’affaire devant la Cour de justice européenne (CJCE) pour l’interprétation de la réglementation européenne en matière d’étiquetage.
Le cadre juridique de l’étiquetage des denrées alimentaires comprend une loi communautaire (Règlement 1169/2011) et les normes de commercialisation incluses dans le règlement sur les organisations communes de marché (OCM) de la politique agricole commune.
Les termes laitiers, par exemple, sont protégés par la réglementation actuelle sur les OCM. En 2017, la CJCE a confirmé que le terme lait – ainsi que beurre et yaourt – est réservé au « vrai » lait et que son utilisation pour la commercialisation de produits à base de plantes est illégale.
Les termes relatifs à la viande ne sont pas réglementés en tant que tels et rien dans la loi n’empêche les producteurs de donner des noms usuels ou descriptifs aux alternatives.
Un arrêt récent de la CJCE a jugé que le cadre harmonisé de l’UE pour l’étiquetage des denrées alimentaires « n’empêche pas » les États membres d’adopter des mesures prévoyant des informations obligatoires supplémentaires, faisant référence à l’origine ou à la provenance des denrées alimentaires.
L’été dernier, le ministre français de l’Agriculture, Marc Fesneau, a proposé un nouveau texte, notifié à la Commission européenne. Mais la CJCE doit encore se prononcer sur la conformité du décret de 2022 avec le droit de l’UE.
L’Italie a également approuvé des dispositions interdisant les dénominations de viande pour les produits à base de plantes, dans le contexte d’une loi interdisant la viande de laboratoire. Mais la procédure de notification à l’UE était déficiente et on ne sait pas exactement ce qui va se passer ensuite.
Rejeté par le Parlement européen
Des militants végétariens et végétaliens, comme l’Union végétarienne européenne (EVU) et l’Association végétarienne de France (AVF), s’interrogent sur la compatibilité du décret français avec la loi européenne.
Ils estiment que des noms tels que saucisse font désormais partie de l’usage quotidien et sont difficiles à remplacer.
Lors du dernier débat sur la réforme de la PAC, en 2020, le Parlement européen a rejeté un amendement accordant aux termes relatifs à la viande le même niveau de protection qu’aux termes relatifs aux produits laitiers.
[Edited by Angelo Di Mambro/Zoran Radosavljevic]