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© Reuter. Les étiquettes de prix sont visibles sur les fruits alors qu’une femme fait ses courses sur un marché local à Nice, France, le 26 avril 2023. REUTERS/Eric Gaillard/photo d’archives
Par Leigh Thomas
PARIS (Reuters) – Les coupes budgétaires d’urgence décidées par la France à la mi-février pour maintenir ses plans de réduction du déficit sur la bonne voie ne seront probablement pas les dernières, laissant le gouvernement lutter pour trouver un équilibre entre les impératifs financiers et les réalités politiques.
Le moment pour de nouvelles coupes pourrait difficilement être pire, avec l’examen annuel du budget de l’Union européenne, les mises à jour des agences de notation de crédit et les élections parlementaires européennes que l’extrême droite française devrait remporter dans l’ensemble dans les trois prochains mois.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé mercredi une mauvaise nouvelle, affirmant que le déficit budgétaire du secteur public de l’année dernière serait probablement pire que prévu une fois les comptes finalisés.
Cela fait suite à son annonce à la mi-février – à peine deux mois après le début de l’exercice budgétaire – de 10 milliards d’euros (10,9 milliards de dollars) de coupes budgétaires nécessaires pour maintenir le cap sur les plans de réduction du déficit du gouvernement face à une croissance plus faible que prévu.
« Pendant longtemps, les dépenses publiques ont été la solution à tous nos problèmes. Aujourd’hui, elles risquent de devenir un problème pour nous tous », a déclaré mercredi Le Maire devant la commission des Finances de la chambre basse du Parlement.
« Nous devons prendre des décisions pour améliorer nos finances publiques. »
Le ministère s’attend désormais à ce que la deuxième économie de la zone euro connaisse une croissance de seulement 1% cette année, au lieu des 1,4% sur lesquels il avait basé sa planification budgétaire, visant un déficit budgétaire de 4,4% de la production économique cette année.
Le Maire a déclaré mercredi au journal Le Monde que le déficit public pour 2023 serait « nettement supérieur » à l’objectif de 4,9% en raison de la baisse des recettes fiscales, ce qui rendrait l’objectif de cette année un peu ambitieux sans une compression budgétaire plus importante.
« Il y a deux possibilités : soit réviser les plans de réduction des déficits, soit réaliser des économies budgétaires supplémentaires. Bruno Le Maire laisse entendre qu’il s’agira de nouvelles économies », estime l’économiste Charles-Henri Colombier du groupe de réflexion Rexecode.
Un timing délicat
Le Maire a déclaré aux législateurs que l’objectif primordial restait de réduire le déficit à moins de la limite européenne de 3 % de la production d’ici 2027, à la fin du quinquennat du président Emmanuel Macron, et même de viser un budget équilibré d’ici 2032.
Le calendrier des prochaines étapes est crucial puisque la France doit envoyer le mois prochain ses plans annuels de réduction du déficit à ses partenaires européens et que les agences de notation doivent mettre à jour leurs notes en avril et mai.
Le gouvernement sera également réticent à annoncer de nouvelles coupes juste avant les élections législatives européennes de juin, l’extrême droite devançant largement le parti de Macron dans les sondages.
La leader d’extrême droite Marine Le Pen a critiqué la semaine dernière dans le quotidien économique Les Echos le manque d’efforts structurels plus profonds pour maîtriser les dépenses, appelant à cibler les dépenses liées à l’immigration et à la fraude sociale.
Mais le gouvernement voudra également éviter une dégradation de la note, notamment de la part de S&P qui place la France sous perspective négative et actualise sa note le 31 mai, quelques jours avant le vote.
« Les récentes annonces rendent une dégradation de plus en plus probable », a déclaré Colombier.
La première vague de coupes budgétaires est de grande ampleur, touchant les subventions pour la rénovation des maisons économes en énergie, l’aide au développement, la recherche publique et la formation professionnelle, pour ne citer que quelques objectifs.
Toutefois, les 10 milliards d’euros de coupes risquent d’être partiellement compensés par des dépenses non budgétisées au profit des agriculteurs protestataires et par un soutien supplémentaire à l’Ukraine, a déclaré l’ancien auditeur public François Ecalle, qui dirige également un site Internet sur les finances publiques.
Cela pourrait nécessiter l’adoption d’une nouvelle loi budgétaire pour 2024 dès le milieu de l’année, au moment même où le gouvernement tente de trouver de nouvelles économies pour son budget 2025.
Le ministre du Budget, Thomas Cazenave, a déclaré mercredi aux parlementaires que les économies nécessaires pour le budget 2025 étaient probablement désormais plus proches des 20 milliards d’euros au lieu des 12 milliards prévus auparavant.
Toute future vague de coupes budgétaires affectera probablement les dépenses sociales et les collectivités locales, qui ont jusqu’à présent été largement épargnées.
Le Maire fait pression pour que les allocations de chômage soient renforcées. Les économistes estiment qu’une augmentation des retraites inférieure au taux d’inflation pourrait également s’avérer nécessaire, même si cette mesure est politiquement impopulaire.
« Nous devons laisser derrière nous l’exception française qui est incapable depuis un demi-siècle de réduire ses dépenses », a déclaré Le Maire.
(1$ = 0,9190 euros)