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Le comité d’observation de la Lune des Émirats arabes unis a annoncé le 11 mars (lundi) comme le début du mois sacré du Ramadan. Cela signifie que le mois de fête a commencé sans aucun cessez-le-feu à Gaza, foyer de l’un des conflits les plus dévastateurs du XXIe siècle qui a débuté après que les militants du Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre de l’année dernière et tué environ 1 200 citoyens.
L’état de guerre qui en a résulté à Gaza a tué plus de 31 000 Palestiniens dans l’enclave sous blocus, avec une crise humanitaire stupéfiante qui force à évaluer une « famine imminente ».
Le Ramadan commence sans cessez-le-feu : et maintenant ?
1. Les efforts pour un cessez-le-feu se poursuivent : L’Egypte serait en pourparlers avec de hauts responsables du Hamas et d’Israël ainsi qu’avec d’autres médiateurs pour relancer les négociations en vue d’une trêve dans la bande de Gaza pendant le Ramadan. Cela signifie qu’il est potentiellement possible qu’un cessez-le-feu soit conclu plus tard au cours du mois sacré. Le Caire continue de faire face aux répercussions de la guerre entre Israël et le Hamas et se prépare à un afflux de réfugiés en cas d’offensive terrestre sur Rafah. Il serait en train de construire une zone tampon fortifiée le long de la frontière avec Gaza pour accueillir les réfugiés en cas d’exode massif de Gaza.
2. L’International Crisis Group a noté que le début du Ramadan en mars pourrait être marqué par une montée des tensions en Cisjordanie et au-delà. « En particulier, si Israël imposait des restrictions à l’accès des fidèles musulmans au complexe Al-Aqsa de Jérusalem, cela pourrait alimenter la violence du Hezbollah ou des groupes armés palestiniens au Liban, augmentant ainsi le risque d’une guerre à grande échelle », a-t-il déclaré.
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3. Les rebelles Houthis du Yémen, qui se sont lancés dans le conflit en attaquant la route maritime de la mer Rouge en prétendue solidarité avec les Palestiniens en novembre dernier, ne se laissent pas décourager par la campagne de bombardements américano-britannique. Les Houthis ont lancé des attaques quasi quotidiennes contre la navigation internationale dans les eaux adjacentes tout au long du mois de février.
4. La famine massive reste le risque le plus grave à Gaza dans un contexte de guerre continue. L’afflux d’aide a chuté de moitié en février et l’ONU a signalé que 90 pour cent de la population était confrontée à un niveau élevé d’insécurité alimentaire aiguë et que près de 600 000 personnes étaient « à un pas de la famine ». Le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation a affirmé qu’Israël affamait intentionnellement les Palestiniens et a déclaré une « situation de génocide ».