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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent en aucun cas la position éditoriale d’Euronews.
Nous continuerons jusqu’au bout ce combat commencé il y a cinq ans pour défendre les droits des travailleurs et l’environnement face aux crimes des multinationales, écrit l’eurodéputée Manon Aubry.
Le 24 avril marque une journée importante dans la lutte mondiale pour la responsabilité des entreprises. Ce jour-là de 2013, l’usine textile Rana Plaza s’est effondrée à Dhaka, au Bangladesh, tuant 1 134 travailleurs.
Cette catastrophe est le résultat d’un système d’impunité des entreprises qui existe encore aujourd’hui.
Un système dans lequel les entreprises multinationales peuvent s’organiser et tirer profit de l’exploitation des travailleurs dans les chaînes de valeur mondiales, sans assumer aucune responsabilité quant à leur sécurité et à la violation de leurs droits.
La gauche réclame justice pour toutes les victimes de crimes d’entreprise. C’est pourquoi, il y a cinq ans, j’ai proposé une législation européenne sur le devoir de diligence pour lutter contre l’impunité des entreprises, conformément à l’appel des défenseurs des droits de l’homme et de l’environnement.
Le 24 avril, alors que les familles des victimes du Rana Plaza se réunissent pour rendre hommage à leurs proches, à Strasbourg, le Parlement européen votera enfin cette loi pour responsabiliser les multinationales et faire en sorte que de telles tragédies ne se reproduisent plus.
Les gens et la planète ont gagné
Jusqu’à présent, les règles européennes n’ont pas tenu les entreprises pour responsables des abus qu’elles commettent.
Alors que nous apprécions nos téléphones sophistiqués et nos vêtements de mode rapide en Europe, les gouvernements ferment les yeux sur la façon dont ces produits sont fabriqués, sur la façon dont les travailleurs qui cousent nos vêtements en Asie ou dans d’autres parties du monde sont payés, que ce soit ceux qui assembler nos appareils électroniques et travailler dans des conditions décentes, que les enfants travaillent pour produire le chocolat que nous achetons dans nos supermarchés ou que les forêts soient coupées illégalement pour utiliser le bois des meubles que nous achetons.
Nous devons mettre fin à l’hypocrisie de l’Europe. L’UE doit affirmer qu’elle est un champion mondial des droits de l’homme et prendre des mesures concrètes.
Depuis cinq ans, nous faisons pression pour que cette législation sur le devoir de diligence mette fin à l’impunité des entreprises et oblige les entreprises à respecter les droits de l’homme et l’environnement tout au long de leur chaîne d’approvisionnement.
Cinq années de ping-pong constant entre la Commission européenne, le Parlement européen et les États membres du Conseil européen, où des pays comme la France et l’Allemagne voulaient édulcorer le texte au point de le vider de son sens.
La bataille a été acharnée contre un immense lobby corporatif qui cherchait à maintenir le statu quo en prétendant ignorer la manière dont leurs produits sont fabriqués et en voulant faire passer leurs profits avant les droits de l’homme.
Faites-les payer
La nouvelle loi européenne sur le devoir de diligence des entreprises exige que les entreprises préviennent, mettent fin et atténuent les atteintes aux droits de l’homme et à l’environnement dans l’ensemble de leurs chaînes de valeur.
Les multinationales qui continuent de tirer profit de l’exploitation des personnes et de la nature seront passibles d’amendes pouvant atteindre 5 % de leur chiffre d’affaires net mondial.
Dans le même temps, les victimes de tels abus auront accès à la justice devant les tribunaux de l’UE et auront le droit de demander réparation.
Le champ d’application de la loi va au-delà des activités principales des entreprises en Europe et ne les rend légalement responsables qu’en cas de crime.
Selon cette législation, toutes les grandes entreprises opérant dans l’UE doivent prévenir, mettre fin et remédier aux violations commises par leurs sous-traitants et fournisseurs. Cela inclut des conditions de travail indignes et la pollution.
Poursuivre le combat
La gauche a réclamé des mesures plus ambitieuses, comme inclure toutes les grandes entreprises et banques dans le champ d’application de la directive, ainsi que renforcer la diligence raisonnable en matière de climat.
Cependant, nous avons été confrontés à une forte résistance de la part des forces de droite, des lobbies du monde des affaires et de certains États membres, qui ont tenté de rejeter l’ensemble de la législation.
Qu’on sache que l’extrême droite et une partie de la droite ont tout simplement refusé de protéger les droits humains contre les crimes des entreprises.
Il faut savoir que le gouvernement allemand, cédant sous la pression des libéraux allemands, a édulcoré la protection du climat et a même tenté de rejeter purement et simplement cette législation.
Sachez que le président français Emmanuel Macron a fait exclure les banques de cette directive pour permettre à BNP Paribas, Société Générale et autres de continuer à profiter des délits d’entreprise.
Néanmoins, je suis également fier de nous tous qui avons défendu les droits de l’homme et la planète et remporté un projet ambitieux.
Nous poursuivrons jusqu’au bout ce combat commencé il y a cinq ans pour défendre les droits des travailleurs et l’environnement face aux crimes des multinationales.
Je continuerai à me battre pour que, chaque 24 avril, nous puissions rendre hommage aux victimes du Rana Plaza et honorer leur mémoire, sachant que nous avons fait preuve de diligence raisonnable et pris des mesures pour défendre les gens contre la cupidité des entreprises.
Manon Aubry (La France Insoumise, France) est députée européenne et coprésidente de la Gauche.
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