Nouvelles élections : Le gouvernement s’exprime, Söder pourrait compliquer la situation

Nouvelles élections : Le gouvernement s'exprime, Söder pourrait compliquer la situation

La déclaration d’Olaf Scholz lance officiellement la campagne électorale. Markus Söder, ministre-président bavarois, s’apprête à critiquer le chancelier lors de son discours au Bundestag, où il bénéficiera d’une tribune rare. Les tensions entre les partis se ressentent, avec des attentes variées quant à l’affrontement entre Scholz et Friedrich Merz. Les élections sont fixées au 23 février, tandis que des discussions sur une éventuelle collaboration entre l’Union et le Rouge-Vert sont en cours, bien que compliquées.

La déclaration gouvernementale d’Olaf Scholz aujourd’hui marque le début officiel de la campagne électorale. Les critiques viennent non seulement du chef de la CDU, Friedrich Merz, mais aussi du ministre-président bavarois, Markus Söder, qui s’apprête à s’en prendre au chancelier lors de sa première intervention au Bundestag.

Markus Söder a prévu une intervention sur TV Phoenix à 13 heures. ‘Je recommande vivement de le suivre en direct,’ affirme-t-il. Aujourd’hui, il se produira enfin là où il est le plus à l’aise – non pas en Bavière, mais au Bundestag allemand, où il prononcera pour la première fois un discours en plénière.

En tant que membre du Bundesrat, il a la possibilité de s’exprimer, tout comme les autres ministres-présidents. Toutefois, cette occasion est rare. Mais aujourd’hui, le groupe parlementaire de l’Union lui accorde des minutes précieuses pour s’exprimer. Et ne vous attendez pas à ce que Söder se limite à quelques phrases ennuyeuses. Un discours percutant au Bundestag pourrait bien être à l’ordre du jour.

L’Union présente un front uni

Les anticipations autour de cette séance au Bundestag sont partagées. ‘Personne ici ne regrette la présence de Söder,’ déclare Felix Banaszak des Verts. Cela ne surprend guère, compte tenu de la relation tumultueuse entre Söder et les Verts. De leur côté, au sein du groupe SPD, dirigé par Olaf Scholz, on s’attend à un spectacle divertissant, mais il est peu probable qu’ils aient beaucoup à rire, car Söder concentrera ses attaques sur le chancelier.

C’est probablement pour cela que Friedrich Merz a convié Söder. À l’origine, l’invitation avait été lancée avant même qu’un consensus sur la date des élections ne soit atteint, ni même sur le jour de la question de confiance.

Ce qui appartient désormais au passé, le calendrier pour la question de confiance et les élections est désormais fixé. Cependant, exclure Söder de cette dynamique n’est pas une option. La campagne électorale a déjà pris son envol, et Merz et Söder souhaitent démontrer leur engagement à la mener ensemble.

Le SPD fait preuve d’assurance

Aujourd’hui, un duel se profile entre Scholz et Merz au Bundestag. Rien de particulièrement inédit, mais cette fois-ci dans un contexte différent. En général, Merz sort de la plénière en tant que vainqueur sur le plan rhétorique, mais Scholz a parfois réussi à surprendre son adversaire.

Rolf Mützenich, du SPD, est convaincu que le chancelier fera forte impression. Le SPD mise sur sa compétence et son expérience, un atout que Friedrich Merz semble lui envier. Cependant, Merz ressent une dynamique favorable et s’imagine déjà dans le bureau du chancelier, avec Scholz en retrait.

Plusieurs projets que la coalition Ampel aurait souhaité réaliser demeurent en suspens.

Collaboration conditionnelle

Les élections auront lieu le 23 février, avec une question de confiance posée par Scholz le 16 décembre. Après cela, Merz est prêt à envisager une collaboration avec le Rouge-Vert, mais il détient le pouvoir. Sans l’Union, le Rouge-Vert ne dispose pas de majorité, à moins de s’associer avec le FDP, ce qui reste très incertain.

L’Union réfléchira attentivement aux décisions qu’elle prendra au Bundestag et aux propositions qu’elle soumettra aux votes, afin d’éviter des majorités non souhaitées avec le FDP et l’AfD. Elle se concentrera sur des sujets qui lui tiennent à cœur, comme le renforcement de la Cour constitutionnelle fédérale. En revanche, l’Union semble moins intéressée par le projet de ticket Allemagne, que Söder pourrait facilement ignorer. Lors de son voyage à Berlin, il sera probablement conduit en voiture de service.