Une avancée majeure dans la lutte contre le VIH : une injection 89 % plus efficace que le PrEP.

Une avancée majeure dans la lutte contre le VIH : une injection 89 % plus efficace que le PrEP.

Un nouveau médicament, Lenacapavir, pourrait révolutionner la prévention du VIH en étant administré par injection semestrielle, offrant une efficacité supérieure de 89 % par rapport au PrEP oral quotidien. Cette option simplifiée pourrait améliorer l’adhérence au traitement, réduisant ainsi le risque d’infection. Les résultats d’une étude prometteuse montrent un taux d’infection significativement plus bas avec Lenacapavir, soulignant son potentiel pour transformer la lutte contre le VIH, surtout pour les populations vulnérables. L’approbation par la FDA est attendue d’ici 2025.

Un Nouveau Médicament Prometteur pour la Prévention du VIH

Un traitement révolutionnaire pourrait surpasser les méthodes actuelles de prévention du VIH. Actuellement, de nombreuses personnes prennent des médicaments antirétroviraux oraux quotidiens, connus sous le terme de PrEP (prophylaxie pré-exposition), pour se protéger contre le virus. Cependant, une étude récente parue dans le New England Journal of Medicine révèle qu’une injection semestrielle pourrait être « significativement plus efficace que le PrEP oral quotidien. » Ce médicament, nommé Lenacapavir, a montré une réduction globale de 96 % du risque d’infection lorsqu’il est administré tous les six mois, selon un essai clinique soutenu par Gilead, mené par des médecins de l’Université Emory et du système de santé Grady.

Facilité d’Utilisation et Efficacité Supérieure

Une fois approuvé par la FDA, Lenacapavir représentera une option incroyable pour ceux qui cherchent une prophylaxie pré-exposition au VIH, car il est beaucoup plus simple à utiliser que les alternatives actuelles, y compris les pilules quotidiennes et les injections bimensuelles. L’essai a montré que Lenacapavir était 89 % plus efficace que le PrEP oral. L’adhérence au traitement est un facteur crucial ici : bien que le PrEP oral soit très efficace lorsqu’il est pris quotidiennement, de nombreuses personnes, y compris celles participant à l’essai, ont du mal à le prendre tous les jours, ce qui affecte son efficacité. En optant pour des injections, les patients n’ont pas à se soucier de la prise quotidienne de médicaments.

Le PrEP agit en empêchant le VIH de s’installer dans le corps après une exposition au virus. Il cible les cellules CD4, un type de cellule immunitaire, pour bloquer l’infection. Actuellement, deux médicaments oraux PrEP ont reçu l’approbation de la FDA : Truvada et Descovy, ainsi qu’un médicament injectable appelé Apretude, qui nécessite une injection tous les deux mois. Le CDC souligne que le PrEP réduit le risque de contracter le VIH par voie sexuelle d’environ 99 % lorsqu’il est pris correctement. Pour ceux qui s’injectent des drogues, bien que les données soient moins nombreuses, il est prouvé que le PrEP oral réduit le risque de VIH d’au moins 74 % lorsqu’il est utilisé comme prescrit.

En somme, Lenacapavir pourrait transformer la manière dont nous abordons la prévention du VIH, en offrant une alternative moins contraignante pour les personnes qui ont des difficultés à respecter un schéma de prise quotidienne de médicaments. Les résultats préliminaires de l’étude de phase III, qui compare l’efficacité de Lenacapavir à celle de Truvada, révèlent que seulement deux sur 2 179 participants au groupe Lenacapavir ont contracté le VIH, contre neuf sur 1 086 dans le groupe Truvada. Cette nouvelle approche pourrait s’avérer être une véritable bouffée d’air frais pour les populations touchées par des inégalités en matière de santé et de prévention du VIH.

Les chercheurs anticipent que le médicament sera soumis à la FDA pour approbation, avec l’espoir qu’il pourra être disponible dès 2025. Carlos del Rio, président du Département de médecine de l’Université Emory, déclare : « Cette étude enrichit notre arsenal d’outils pour la prévention du VIH. Les antirétroviraux à action prolongée offrent un nouvel espoir pour ceux qui ne peuvent pas prendre de médicaments oraux. Le véritable défi consistera à rendre ces traitements accessibles de manière équitable, afin de réduire considérablement les nouvelles infections par le VIH, tant au niveau local que mondial. »