Airbags en ski alpin : une innovation sérieuse ou une simple plaisanterie ?

Airbags en ski alpin : une innovation sérieuse ou une simple plaisanterie ?

Le port de l’airbag est désormais obligatoire pour les coureurs de vitesse, bien qu’une exception permette aux skieurs de demander une exemption. Cette décision vise à améliorer la sécurité, mais suscite des débats, certains athlètes craignant que l’airbag ne se déclenche inopinément ou soit inconfortable. Des figures comme Wolfgang Maier contestent cette obligation, soulignant que l’efficacité de l’airbag est limitée et que les athlètes devraient avoir le choix. Les demandes d’exemption sont examinées au cas par cas.

Chez les coureurs de vitesse, le port de l’airbag est désormais une exigence, mais il y a une exception qui permet à chacun de faire son propre choix.

Alors que la saison des courses de vitesse débute ce week-end sur la célèbre piste de Raubvogelpiste à Beaver Creek, le débat sur la sécurité dans le ski alpin devient plus intense. Pour réduire le nombre de blessures graves, la fédération internationale FIS a instauré l’obligation de porter un airbag pour les disciplines à grande vitesse, telles que la descente et le Super-G. Cet équipement, semblable à un corset avec une bouteille de gaz intégrée, se déclenche lorsque sept capteurs mesurent des valeurs critiques.

Une échappatoire à l’obligation d’airbag

La sécurité des athlètes est, selon le secrétaire général Michel Vion, une priorité indiscutable. Cependant, une échappatoire permet aux skieurs de demander une exemption de l’airbag. Certains athlètes craignent que l’airbag se déclenche non seulement lors d’une chute, mais aussi après un saut ou dans des conditions instables. D’autres trouvent simplement l’équipement inconfortable. Il semble que plus de 30 demandes d’exemption aient déjà été validées.

En attendant, Justin Murisier a remporté la descente à Beaver Creek, devant Marco Odermatt et Miha Hrobat, un moment marquant de la compétition. Pour ceux qui souhaitent suivre la suite des événements, le Super-G des femmes et des hommes de Sun Valley est commenté par Tobias Barnerssoi et Bernd Schmelzer.

Wolfgang Maier et la liberté de choix

Wolfgang Maier, directeur alpin du DSV, pense que rendre l’airbag obligatoire n’est pas la solution appropriée, surtout depuis que la FIS a signé un accord exclusif avec un fabricant italien, créant presque un monopole en matière de sécurité. Il a déclaré à BR24Sport avant le début de la saison : ‘Si le produit est efficace, il se défend tout seul, je n’ai donc pas besoin de l’imposer‘.

Il n’existe pas de réglementation de la FIS exigeant le port d’une protection dorsale. Maier souligne : ‘On dit qu’il faut porter un airbag, alors qu’il y a encore des doutes à ce sujet.‘ Il insiste sur le fait que ‘l’athlète doit être libre de décider lui-même, car il est conscient des risques qu’il prend‘.

Les opinions divergentes sur l’airbag

Avec cette situation actuelle, l’ancien entraîneur-chef des hommes allemands, Charly Waibel, s’étonne également de cette exception, affirmant qu’elle signifie que la décision revient à chaque athlète. Waibel, membre d’un groupe de travail de la FIS sur l’airbag, a longtemps déconseillé cette obligation, affirmant : ‘Le gain de sécurité apporté par l’airbag est très limité. Le véritable problème dans le ski alpin réside dans les blessures au genou, et l’airbag n’y remédie pas‘.

Il souligne que la protection dorsale, que tous les athlètes portent sans obligation, procure une protection adéquate de la colonne vertébrale, tandis que l’airbag protège surtout les épaules et le haut du corps, zones moins sujettes aux blessures. Waibel considère que l’obligation d’utiliser un airbag peut être perçue de différentes manières, mais il manque de clarté, ce qui complique la situation.

Les justifications pour ne pas porter d’airbag

Les demandes d’exemption sont examinées par Vion de la FIS, qui déclare qu’elles sont acceptées si un athlète présente un motif médical, technique ou physiologique légitime. Cela peut aller de l’inconfort dû à un port désagréable à une réticence personnelle. Les moyens de vérifier si les airbags sont effectivement portés restent flous.