Timothée Chalamet a enregistré des voix de Bob Dylan pour ‘A Complete Unknown’, mais James Mangold a décidé de ne pas les utiliser après avoir écouté sa performance en direct.

Timothée Chalamet a enregistré des voix de Bob Dylan pour 'A Complete Unknown', mais James Mangold a décidé de ne pas les utiliser après avoir écouté sa performance en direct.

Timothée Chalamet incarne Bob Dylan dans « A Complete Unknown », un film qui met l’accent sur la scène folk de New York entre 1961 et 1965. Le réalisateur James Mangold a choisi d’inclure des performances live, inspiré par le talent de l’acteur. Bien que toutes les chansons aient été préenregistrées pour des raisons logistiques, Chalamet a insisté pour chanter en direct, ce qui a grandement enrichi le tournage. L’équipe sonore a utilisé jusqu’à 40 microphones pour capturer l’essence de chaque performance.

Timothée Chalamet et la musique live dans « A Complete Unknown »

Oui, Timothée Chalamet a enregistré ses voix pour incarner Bob Dylan dans le film « A Complete Unknown » réalisé par James Mangold, mais il a également livré des performances en direct. Mangold a choisi d’intégrer le chant live après avoir été captivé par les talents de l’acteur.

Mangold a de l’expérience avec des acteurs chantant en direct, comme Joaquin Phoenix dans « Walk the Line » où il jouait Johnny Cash. Dans « A Complete Unknown », Chalamet interprète un jeune Dylan qui débarque à New York en 1961 et gravit rapidement les échelons de la scène folk. L’intrigue couvre la période de 1961 à 1965, marquant le passage de Dylan à un style électrique.

Un film au-delà d’un simple biopic

Ce projet ne ressemble pas à un biopic classique, comme l’affirme Mangold, car le récit ne se concentre pas sur la naissance ou la vie entière de Dylan. Au contraire, le film met en lumière Dylan et l’univers folk de New York durant cette période dynamique. Mangold a partagé lors d’une projection que « l’un des atouts était qu’entre 1961 et 1965, il a composé toutes les chansons entendues dans ce film — et il n’avait même pas 24 ans à la fin de cette période. Ce n’est qu’une fraction de ses créations de ces années-là. »

Toutes les chansons ont été préenregistrées par mesure de sécurité et pour faciliter la logistique. Les spectateurs pourront apprécier ces morceaux sur la bande originale à venir, car « ils n’ont pas été utilisés dans le film », a révélé Mangold.

La réalisation du film a nécessité cinq ans, retardée par la pandémie et les grèves syndicales, mais ces obstacles ont permis aux acteurs, notamment Chalamet, de perfectionner leur technique vocale et de se familiariser avec leurs instruments. Mangold a exprimé sa gratitude pour cette opportunité, affirmant que « chaque inconvénient avait son lot de bénéfices. »

Le tournage a commencé début 2024, et Mangold n’était pas certain de pouvoir maintenir des enregistrements en direct tout au long du film. L’une des premières scènes filmées mettait en scène Dylan et Woody Guthrie, interprété par Scoot McNairy. « Nous avons filmé cela dans les premiers jours, » a expliqué Mangold, en mentionnant que Chalamet avait insisté pour essayer le chant live.

Mangold a reconnu que certains membres de l’équipe sonore étaient sceptiques, disant : « Ce n’est pas une bonne idée. » Cependant, il ne voulait pas brider l’élan de Chalamet. Ils ont donc tenté l’expérience, et le résultat a été époustouflant. « Il a non seulement prouvé son talent, mais il a également mis en avant l’efficacité de cette méthode. » Mangold a décrit un moment où Chalamet a terminé une chanson en maintenant une note, captivant l’attention de Woody, ce qui lui a donné des frissons.

En tant que réalisateur et producteur, Mangold n’était pas certain de la faisabilité des performances live durant tout le tournage, donc il n’a pas fait de promesses. Néanmoins, au fur et à mesure de l’avancement, il a mentionné : « Nous avons continué à doubler jusqu’à ce que chaque scène soit filmée. »

Pour réussir, l’équipe sonore a stratégiquement placé plusieurs micros pour capter les performances. Le mixeur sonore Tod Maitland a dû adapter son approche pour Chalamet, surtout lors des scènes acoustiques. Dylan tenait sa guitare en hauteur, ce qui compliquait le câblage. Maitland a expliqué qu’il avait proposé à Chalamet d’utiliser un micro dissimulé dans ses cheveux pour capter son chant au plus près.

D’autres fois, l’équipe a utilisé jusqu’à 40 microphones adaptés à l’époque pour enregistrer des sons variés dans chaque lieu. Maitland a précisé : « L’objectif était d’obtenir une sonorité unique en fonction des lieux, créant ainsi une riche toile de sons. Mais Chalamet a vraiment opté pour le live à 100 %. C’était impressionnant. »

L’un des plus grands défis était de capturer la voix de Chalamet et les différentes nuances de ses performances. Maitland a noté que « Bob est un marmonneur, et Timmy a excellé dans cet exercice, mais il a également exploré d’autres registres vocaux. » Capturer cette diversité de voix était un défi en soi.

L’éditeur musical superviseur Ted Caplan a ajouté que bien que le film ne présente pas des performances complètes, chaque chanson a été enregistrée « du début à la fin ». Même le légendaire festival folk de Newport 1965, où Dylan a surpris le public avec sa guitare électrique, a été capturé en une seule prise. « Nous avons enregistré cela comme un concert complet ; chaque chanson était réalisée en une unique performance, » a expliqué Caplan. « Cela a vraiment apporté une magie spéciale à l’ensemble. » Il a également souligné à quel point Chalamet était totalement immergé dans son rôle et l’ambiance du film.