Mark Zuckerberg a annoncé un changement radical de stratégie pour Meta, soulignant une nouvelle approche de la modération sur Facebook, Instagram et Threads, en réponse à l’élection de Donald Trump. Critiquant la censure, il rejette les vérifications de faits antérieures, propose des notes communautaires, et évoque une alliance avec Trump contre les gouvernements européens qu’il accuse de restreindre la liberté d’expression. Ce virage pourrait avoir des implications importantes pour la relation entre Meta et les régulateurs européens.
La Révolution de Zuckerberg : Un Nouveau Cap pour Meta
Depuis l’élection de Donald Trump en 2016, marquée par la propagation de fausses informations sur des réseaux sociaux tels que Facebook, Mark Zuckerberg, le dirigeant de Meta, a pris des mesures pour lutter contre la haine et la désinformation. Avec l’annonce d’un second mandat pour Trump, Zuckerberg effectue un revirement radical dans sa stratégie.
Les Changements Annoncés par Zuckerberg
Dans une vidéo révélatrice, le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a exposé des modifications significatives concernant la modération sur Facebook, Instagram et Threads, s’alignant ainsi sur les priorités du nouveau président des États-Unis, Donald Trump. Il a également lancé une offensive contre les gouvernements européens. Voici les cinq points clés de sa déclaration et leur portée.
1. Une Réaction à la Censure
Zuckerberg débute sa vidéo par une critique directe du gouvernement démocrate sortant de Joe Biden, affirmant : ‘Les gouvernements et les médias traditionnels nous ont incités à censurer de manière croissante.’ Il admet que Meta a cédé à ces pressions ‘de bonne foi’ pour éviter la désinformation, mais le considère désormais comme une erreur.
Cette prise de position, teintée de langage populiste, représente un tournant dans le discours de Zuckerberg, qui reprend le récit de Donald Trump et d’Elon Musk, accusant les vérifications des faits de Facebook d’être partiales contre les conservateurs.
2. La Défaillance de la Vérification des Faits
Jusqu’à récemment, Zuckerberg prônait une modération équilibrée. Après l’élection de 2016, Meta avait établi une unité de vérification des faits pour combattre la haine et la désinformation. Toutefois, il déclare maintenant que cette démarche a échoué, évoquant ‘trop d’erreurs et de censure’. Selon lui, les vérificateurs étaient ‘trop politiquement biaisés’ et ont dégradé la confiance du public plutôt que de l’améliorer.
3. S’inspirer de X
Meta prévoit de s’inspirer du modèle d’Elon Musk avec X, anciennement Twitter. Zuckerberg a clairement indiqué que les vérifications des faits seraient remplacées par des notes communautaires, permettant aux utilisateurs d’évaluer la véracité des contenus. Cette approche, adoptée par X en 2022, a conduit à un retrait de nombreux annonceurs, une réaction que l’on pourrait également anticiper pour Meta.
4. Un Rapprochement avec Trump
Zuckerberg reconnaît que son changement de cap est en partie motivé par l’élection imminente de Donald Trump. Il décrit les récentes élections comme un ‘tournant culturel’, soulignant un retour à la liberté d’expression. Il mentionne Trump à deux reprises dans sa vidéo, une tentative peut-être de rétablir des liens avec le président élu.
5. Déclaration de Guerre à l’Union Européenne
À la fin de sa déclaration, Zuckerberg a évoqué une ‘collaboration avec le président Trump pour s’opposer aux gouvernements qui imposent plus de censure’. Il cite notamment la Chine et l’Europe comme des adversaires de la liberté d’expression, un parallèle qui pourrait créer des tensions au sein de l’UE.
Il souligne également que de nouvelles réglementations en Europe, comme la loi sur les services numériques, compliquent l’innovation et institutionnalisent la censure. Cette déclaration pourrait avoir des répercussions significatives sur les relations entre Meta et les régulateurs européens.
Cet article a été publié pour la première fois sur capital.de.