« Safe House » est un film inspiré d’événements réels, se déroulant en 2013 à Bangui, en République Centrafricaine, où un groupe de personnes lutte pour survivre dans un hôpital. L’actrice principale, Kristine Kujath Thorp, évoque un message d’espoir au milieu de la tragédie, soulignant la bonté inhérente des gens. Réalisé par Eirik Svensson, le film met en avant les défis moraux et les efforts des humanitaires, tout en appelant à la réflexion sur la responsabilité face aux crises humaines.
Une Histoire de Résilience et d’Espoir dans « Safe House »
Le film d’ouverture du Göteborg Film Festival, intitulé « Safe House », s’inspire d’événements réels et raconte l’histoire poignante d’un groupe de personnes luttant pour survivre dans un hôpital à Bangui, en République Centrafricaine, en 2013. Malgré la dureté de ce récit, Kristine Kujath Thorp, l’actrice principale, a trouvé un message d’espoir au cœur de cette tragédie.
Un Message d’Humanité au Milieu du Chaos
Kristine a déclaré : « Ce qui m’a vraiment marqué, c’est que même si le monde est un endroit très compliqué, la plupart des gens aspirent à la bonté, à l’amour et à la paix. Ce ne sont que quelques individus malveillants qui causent des souffrances. Si quelques personnes peuvent infliger autant de douleur, imaginez ce que nous pourrions accomplir si nous choisissons de nous unir et de ne pas rester indifférents. »
Réalisé par Eirik Svensson, « Safe House » met également en avant des acteurs tels qu’Alexander Karim, Bibi Tanga, Alma Pöysti, Tracy Gotoas et Mattis Herman Nyquist. Ce film, produit par Fantefilm, a été conçu pour transmettre une histoire significative et percutante.
Le personnage principal, interprété par Thorp, est inspiré par Lindis Hurum, une travailleuse humanitaire qui a été en mission en République Centrafricaine lorsque la violence a éclaté. Hurum, qui a partagé son expérience à travers un livre, est maintenant Secrétaire Général de Médecins Sans Frontières en Norvège.
L’actrice, connue pour ses rôles dans « Ninjababy » et « Promised Land », a avoué : « C’est l’une de ces nombreuses guerres oubliées. Je n’avais jamais entendu parler de cette situation avant de lire le scénario. » Elle a également souligné l’importance de raconter ces histoires, qui restent tragiquement pertinentes aujourd’hui.
Svensson a été profondément touché par les récits de Hurum, qui a partagé son vécu avec ses amis proches, dont l’un a finalement produit le film. « Nous vivons dans un monde en proie à des conflits constants, et les civils sont souvent pris dans la tourmente, » a-t-il ajouté.
Lorsqu’un homme musulman cherche refuge dans l’hôpital en fuyant des groupes chrétiens, les tensions s’intensifient. Cependant, le réalisateur voulait avant tout montrer des personnages qui s’efforcent de « faire une différence » malgré les obstacles.
« Je pense que beaucoup d’entre nous ont développé une certaine apathie face à l’ampleur des informations qui nous bombardent chaque jour, » a-t-il observé. « Mais cette apathie peut mener à l’inaction. Dans ce film, les personnages luttent pour changer les choses, et leur détermination m’a inspiré. »
Ce film, qui se déroule en moins de 24 heures, est conçu pour plonger le spectateur dans l’intensité de l’action. La tension dramatique est maintenue tout au long du récit, avec des scènes poignantes, comme une césarienne d’urgence, qui soulignent le dilemme moral des personnages.
« Nous avons consulté des chirurgiens ayant fait face à des situations similaires afin de rendre le film aussi authentique que possible, » a-t-il expliqué. « C’est un mélange de recherche et de créativité, où chaque émotion et chaque moment intime étaient cruciaux à capturer, surtout alors que la situation se précise. »
Même si les pays nordiques sont souvent perçus comme des refuges sûrs, Svensson rappelle l’importance de réfléchir à notre responsabilité envers ceux qui vivent des crises dévastatrices. « Il est essentiel de se demander comment nous pouvons partager ces histoires de manière respectueuse et authentique, plutôt que de tomber dans le stéréotype du ‘sauveur blanc’. »
Cette histoire, qui se déroule dans un pays peu connu, met en lumière le courage des travailleurs humanitaires locaux qui n’hésitent pas à se dévouer pour aider ceux dans le besoin. « Malgré les dangers, ils n’ont jamais perdu de vue leur objectif d’aider les enfants et les femmes en détresse, » conclut Svensson.