Louis Vuitton subit une baisse dans le secteur du luxe avec des résultats records absents

Louis Vuitton subit une baisse dans le secteur du luxe avec des résultats records absents

LVMH a connu une année difficile en 2024, avec un chiffre d’affaires de 84,7 milliards d’euros, en baisse de 2 %. Le bénéfice d’exploitation a chuté de 16 %, impacté par des dépenses exceptionnelles, notamment liées aux Jeux Olympiques. Le secteur des vins et spiritueux a souffert de ventes de cognac, tandis que la mode a enregistré une légère baisse. En revanche, les parfums et cosmétiques ont bien performé. Bernard Arnault reste optimiste pour 2025, anticipant une stabilisation de la consommation.

Une année de défis pour LVMH

Lors de la présentation des résultats annuels 2024, Bernard Arnault, le PDG et président du conseil d’administration de LVMH, a annoncé : « Exceptionnellement, je ne vous présenterai pas de résultats record. » Malgré cette déclaration, Arnault reste confiant quant à la solidité des affaires de son groupe. LVMH, qui regroupe des marques emblématiques telles que Louis Vuitton, Dior, et Tiffany, ressent également les effets de la conjoncture économique difficile en Chine. Néanmoins, le chiffre d’affaires s’est maintenu à 84,7 milliards d’euros, ce qui représente une légère baisse de 2 % par rapport à l’année précédente, un exercice qui avait pourtant été exceptionnel. En termes organiques, les revenus ont enregistré une croissance d’un pour cent, surpassant les attentes du marché au dernier trimestre.

Perspectives et attentes pour l’avenir

Les résultats de LVMH ne sont pas sans défis. Le bénéfice d’exploitation a chuté de 22,6 milliards à 18,9 milliards d’euros, soit une baisse de 16 %. Le bénéfice net pour les actionnaires a également diminué de 17 %, atteignant 12,5 milliards d’euros. Arnault a attribué cette situation à des dépenses extraordinaires, notamment celles liées aux Jeux Olympiques, où LVMH a investi 150 millions d’euros.

Le secteur des vins et spiritueux, incluant des marques telles que Moët & Chandon et Hennessy, a connu une baisse significative de 11 %, principalement en raison des ventes de cognac. Arnault prévoit un retour à la normale dans les deux prochaines années, soutenu par son directeur financier Jean-Jacques Guiony et son fils Alexandre. De son côté, le secteur de la mode et maroquinerie a également enregistré une légère baisse de 3 %, même si des marques comme Louis Vuitton et Dior continuent d’afficher des performances solides.

En revanche, le segment des parfums et cosmétiques a connu une belle progression, avec des succès notables pour les parfums Dior. Le réseau de distribution Sephora continue de briller, avec un chiffre d’affaires multiplié par dix depuis son acquisition par LVMH en 1998. Arnault aborde également la concurrence avec Richemont dans le secteur des bijoux, soulignant que Tiffany a réussi à croître de 9 % durant le trimestre de Noël.

Pour l’avenir, Arnault se montre optimiste. L’année 2025 commence sur une bonne note avec une reprise attendue des marchés, notamment en Chine. Bien que des défis subsistent, la consommation devrait se stabiliser dans les deux prochaines années, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités pour LVMH.