La ‘Bête de Birkenhead’ sollicite une révision de son procès après avoir ‘avoué’ un meurtre vieux de 39 ans, grâce aux avancées de l’ADN

La 'Bête de Birkenhead' sollicite une révision de son procès après avoir 'avoué' un meurtre vieux de 39 ans, grâce aux avancées de l'ADN

Un homme condamné à perpétuité pour le meurtre de Diane Sindall, survenu en 1986, clame son innocence après près de quarante ans de détention. Peter Sullivan, connu sous le nom de « Bête de Birkenhead », fait appel de sa condamnation grâce à de nouvelles analyses ADN qui ne correspondent pas à son profil. La réouverture de son dossier par la Cour d’appel et la relance de l’enquête par la police soulèvent des questions sur les méthodes d’interrogatoire et la fiabilité des preuves.

Un Meurtrier Condamné Revendique Son Innocence

Un condamné à perpétuité, qui a passé près de quarante ans derrière les barreaux après avoir avoué avoir tué une serveuse, clame aujourd’hui son innocence grâce à de nouvelles preuves ADN. Peter Sullivan, connu sous le nom de « Bête de Birkenhead », a été reconnu coupable en 1987 du meurtre de Diane Sindall, une fleuriste de 21 ans, qu’il a agressée avec une barre à mine à Bebington, dans le Merseyside. Désormais, ces nouvelles analyses ADN ont conduit à la réouverture de son dossier devant la Cour d’appel, suite à sa requête auprès de la Commission de révision des affaires criminelles (CCRC) en 2021.

La Tragédie de Diane Sindall

La mort tragique de Diane a eu lieu à la fin de l’été 1986, après sa sortie de l’hôtel Wellington un vendredi soir. Elle travaillait dur pour financer son mariage imminent avec son petit ami d’enfance, ignorant que cette nuit-là serait sa dernière. À peine quinze minutes après avoir quitté son travail, Diane a eu une panne près d’un rond-point à Birkenhead. Dans un effort pour se rendre à la station-service la plus proche, elle a pris un jerrycan dans son fourgon Fiat Fiorino.

Des témoins ont rapporté avoir vu Diane vers 23h45, habillée d’un haut blanc à pois noirs et de jeans, marchant le long de la route Borough, bien éclairée et animée. Malheureusement, peu après minuit, elle a été brutalement attaquée, son corps retrouvé mutilé et abandonné dans une ruelle. Des témoins, dont un chauffeur de bus et un taxi, ont affirmé avoir vu une dispute entre Diane et un homme, suggérant qu’ils se connaissaient. Son corps a été découvert seulement douze heures plus tard, laissant la police de Merseyside dans l’incertitude et la colère, déclenchant l’une de leurs plus vastes enquêtes criminelles.

Malgré les nombreuses fractures et les preuves de violence, Diane portait toujours son anneau de fiançailles, une tragique ironie dans cette affaire sombre. Sullivan, un criminel mineur sans antécédents de violence sexuelle, a été arrêté après une « confession » qu’il a plus tard rétractée, affirmant avoir été contraint par la police. Cela ne l’a toutefois pas empêché d’être condamné à la réclusion à perpétuité en novembre 1987.

Avec de nouvelles preuves ADN qui pourraient prouver son innocence, Sullivan se bat pour obtenir justice. La CCRC a soulevé des préoccupations concernant les méthodes d’interrogatoire et la fiabilité des preuves de marques de morsure présentées lors de son procès. En effet, des analyses ADN récupérées sur les lieux du crime ne correspondent pas à celles de Sullivan. L’affaire a été renvoyée devant les tribunaux et pourrait conduire à l’annulation de sa condamnation, mettant fin à près de quarante ans de détention.

Alors que son appel est examiné, la police de Merseyside a annoncé qu’elle relançait son enquête sur cette affaire, réinterrogeant certains témoins d’origine. Les événements tragiques entourant la mort de Diane Sindall et la lutte pour la justice de Peter Sullivan continuent de captiver l’attention du public et de mettre en lumière les dysfonctionnements du système judiciaire.