Tom Tykwer évoque l’inauguration de Berlin avec ‘The Light’, un film engagé, et son refus de dialoguer avec l’extrême droite allemande (EXCLUSIF)

Tom Tykwer évoque l'inauguration de Berlin avec 'The Light', un film engagé, et son refus de dialoguer avec l'extrême droite allemande (EXCLUSIF)

Tom Tykwer présentera « La Lumière » lors du 75e Festival international du film de Berlin, le 13 février. Ce drame aborde des thèmes politiques contemporains, notamment la montée de l’extrême droite en Allemagne, à travers l’histoire d’une famille allemande et de leur femme de ménage syrienne. Tykwer, qui revient au cinéma après « Babylon Berlin », souligne l’importance de l’art comme reflet des réalités actuelles et des défis sociétaux, tout en cherchant à susciter des réflexions profondes chez le public.

Tom Tykwer et la Berlinale 2025

Tom Tykwer s’apprête à inaugurer le 75e Festival international du film de Berlin avec son œuvre « La Lumière ». Ce récit captivant met en scène une famille allemande dysfonctionnelle dont le sort est bouleversé grâce à l’intervention de leur femme de ménage syrienne.

Un film au cœur de l’actualité

Prévu pour le 13 février, « La Lumière » arrive dans un contexte politique délicat, à l’approche des élections générales du 21 février en Allemagne. Ce drame, qui s’inscrit dans une critique « politique hardcore », aborde des thématiques brûlantes telles que la montée du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) et ses propositions de restrictions sur l’immigration.

Le film met en vedette Lars Eidinger et Nicolette Krebitz, qui incarnent Milena et Tim, les parents de jumeaux âgés de 17 ans. Tala Al-Deen, connu pour son rôle dans « Tatort », joue Farrah, leur femme de ménage, qui a ses propres aspirations et objectifs.

Ce drame kaléidoscopique, que Tykwer considère comme une « grande sœur » de son célèbre thriller « Cours, Lola, cours », marque son retour au cinéma après avoir dirigé la série historique « Babylon Berlin ». C’est également la troisième fois que Tykwer ouvre le festival, après ses films « Heaven » en 2002 et « The International » en 2009, bien que ces derniers n’étaient pas en allemand.

Dans une récente interview, Tykwer a partagé ses réflexions sur la genèse de « La Lumière », son rapport à la parentalité et son engagement face à l’AfD. Selon lui, ce film est une réponse à notre époque tumultueuse, cherchant à capturer le désordre de la vie actuelle et à confronter des questions cruciales.

Il déclare : « Je souhaitais créer une œuvre qui reflète notre réalité. Le présent appelle des récits qui nous plongent dans le chaos que nous vivons, tout en nous offrant des pistes de réflexion. » Il évoque également les préoccupations de ses enfants et la responsabilité qu’il ressent en tant que parent face aux défis de la société actuelle.

Tykwer souligne l’importance de l’art en tant que moyen d’expression et de lutte, déclarant que les films doivent non seulement captiver, mais aussi provoquer des réflexions profondes chez le public. Il précise que pour un festival de cinéma, il est essentiel de se positionner clairement et de prendre des décisions concernant les films présentés.

Le Festival du Film de Berlin a récemment affirmé son engagement envers des valeurs inclusives et respectueuses, tout en maintenant un espace pour des discussions ouvertes sur des sujets sensibles.

Au-delà de l’intrigue principale, « La Lumière » explore une multitude d’événements et d’émotions, reflétant le tourbillon de la vie moderne. Tykwer décrit le monde actuel comme une bulle intense où la vie publique et privée se mêlent, influencées par les réseaux sociaux et le paysage politique.

Il conclut en disant que le cinéma doit être un miroir de nos expériences diverses, capturant la symphonie chaotique de la vie contemporaine. « Ma vie n’est pas monotone ; elle est polyphonique et vibrante, à l’image de la musique qui l’accompagne. »