Le Grand Prix d’Australie a été marqué par des conditions de course difficiles, avec trois interventions de la voiture de sécurité et six abandons. Lando Norris a remporté la course, suivi de près par Max Verstappen. Oscar Piastri, coéquipier de Norris, a connu une performance mitigée. Lewis Hamilton a lutté avec sa voiture, tandis que Nico Hülkenberg a brillé pour Sauber, terminant septième après un bon choix de pneus, permettant à l’équipe de récolter plus de points qu’en 2022.
Les premiers aperçus de la saison de Formule 1 se dessinent lentement, alors que le Grand Prix d’Australie, influencé par le climat capricieux de Melbourne, met en lumière une année de compétitions prometteuses et intenses.
Les conditions de course ont été marquées par trois interventions de la voiture de sécurité et six abandons, illustrant la dureté exceptionnelle de la piste. Cela a touché non seulement quatre des six nouveaux pilotes, mais également le vétéran Fernando Alonso. Les 13 derniers tours sur les 57 prévus ont été jalonnés de rebondissements impressionnants, captivant les 130 000 spectateurs qui ont bravé le vent, la pluie et le froid pour vivre cette fête populaire.
Le pilote britannique Lando Norris a triomphé avec sa McLaren-Mercedes, bien que son ami et concurrent Max Verstappen ait failli le rattraper grâce à son immense talent de pilotage au sein de la Red Bull. Norris a poussé un soupir de soulagement, ayant terminé avec une avance de seulement 0,895 seconde sur Verstappen, tout en soulignant l’importance d’un bon timing pour le changement de pneus avant le déluge final. « Nous avons appris de nos erreurs de l’année dernière », a-t-il déclaré, prenant la tête du classement mondial après plus de mille jours.
La tension monte entre les pilotes
Ce sentiment de soulagement de Norris a également été un hommage à son équipe, mais il a aussi mis en avant sa propre performance. Le timing de ses décisions a été crucial, car même un expert des conditions pluvieuses comme Verstappen a admis avoir « un peu paniqué » durant la course.
La supériorité potentielle du concept de véhicule de McLaren-Mercedes avait déjà été pressentie lors des essais. Cela s’est confirmé durant les qualifications, où Norris a brillamment décroché la pole position devant son coéquipier Oscar Piastri. Ce dernier, considéré comme un talent prometteur, a également nourri l’espoir d’une première victoire pour un pilote australien sur ses terres. Cependant, un ordre d’équipe a freiné son élan alors qu’il était sur le point de dépasser Norris.
Les stratèges de McLaren ont jugé risqué de laisser les deux pilotes s’affronter sur une piste glissante. Piastri a respecté cet ordre, maintenant un écart de trois secondes. Lorsque cet écart a été atteint, l’ordre a été levé, mais cela a semblé plus une manœuvre cosmétique qu’un véritable soutien. Un conflit d’équipe pourrait bien se profiler à l’horizon.
La performance de Piastri a été ternie par une erreur de pilotage qui l’a fait chuter dans la zone de dégagement. En réussissant à se sortir de cette situation délicate, il a montré toute son ambition en tentant un dépassement audacieux, réussissant à se glisser entre les deux pilotes Ferrari, reléguant le champion du monde Lewis Hamilton à la dixième place.
Débuts compliqués pour Hamilton et succès pour Sauber avec Hülkenberg
Pour Hamilton, le début de saison tant attendu ne s’est pas déroulé comme prévu, même s’il a pu suivre le rythme de son nouveau coéquipier Charles Leclerc. La dynamique au sein de Ferrari pourrait bientôt changer, Leclerc ayant réussi à dépasser Hamilton avec une manœuvre audacieuse.
Hamilton a ouvertement discuté de sa stratégie avec son ingénieur de course, exprimant son agacement. Plus tard, il a fait le bilan de sa course avec une certaine lucidité : « Cela s’est passé bien pire que ce que j’avais prévu. La voiture était très difficile à contrôler aujourd’hui. Je suis simplement reconnaissant de ne pas avoir percuté un mur. » Lors des qualifications, Ferrari n’avait pas réussi à trouver le bon réglage technique. Le jeune Andrea Kimi Antonelli, âgé de 18 ans, a impressionné avec une quatrième place lors de ses débuts en Formule 1.
De son côté, Nico Hülkenberg, de retour chez Sauber, a démarré de la 17e place, mais a intelligemment évité les combats inutiles. Le timing parfait de son changement de pneus lui a permis de grimper à la septième place. Ainsi, Sauber a récolté plus de points lors de cette course que durant toute la saison précédente. Hülkenberg a qualifié cette performance de « baume pour l’âme de l’équipe », tout en restant réaliste sur la situation : « Nous étions présents lorsque d’autres ont rencontré des problèmes. »