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Ja mort d’Awaab Ishak, deux ans, conséquence directe de la vie dans une maison couverte de moisissures humides et noires, a choqué le pays la semaine dernière. Son histoire tragique est une mise en accusation accablante de l’état du logement et, en particulier, du logement social au Royaume-Uni.
Une mort innocente à cause de la négligence d’un propriétaire est quelque chose que moi et d’autres avons fait campagne pour éviter. Au cours des 18 derniers mois, j’ai été témoin de première main de milliers de locataires de logements sociaux vivant dans des conditions de misère similaires à celles de la famille d’Awaab. Certains se battent contre leurs propriétaires depuis des décennies pour les amener à remplir leurs obligations contractuelles en matière de santé et de sécurité. Les résidents doivent subir des conditions de vie sordides et inhabitables, mais leurs plaintes sont ignorées et ils doivent toujours payer un loyer.
À l’occasion, j’ai dû emmener des personnes blessées dans leur propre maison à A&E, une fois lorsqu’un plafond s’est partiellement effondré sur un locataire pendant qu’il cuisinait. Oui, ils s’étaient déjà plaints auprès de leur propriétaire de fissures dans le plafond, mais rien n’a été fait jusqu’à ce qu’il s’effondre.
À maintes reprises, des gens m’ont montré qu’ils suivaient les procédures de plainte et demandaient de l’aide, mais qu’ils étaient ignorés à de nombreux niveaux. Parfois, après avoir échoué avec les propriétaires, ils sont également ignorés par leurs députés ou souffrent de longs délais d’attente lorsqu’ils s’adressent à l’ombudsman ou au régulateur. À plusieurs reprises, j’ai remis en question la validité de nos organismes de réglementation dans le secteur du logement social. Le service de médiation logement devrait évoluer en mieux si le projet de loi de régulation du logement social, en cours d’examen au parlement, est approuvé. Mais le médiateur est financé par les propriétaires, ce qui soulève la question de savoir si les mauvais seront tenus responsables.
La réponse de Rochdale Boroughwide Housing (RBH) à la mort d’Awaab a été tout simplement insultante. Il a défini la tragédie comme une simple « expérience d’apprentissage », mais cela a coûté aux parents d’Awaab la vie de leur fils.
«Leçons apprises» est un terme creux. Ils auraient dû être appris la nuit où 72 innocents sont morts dans la Grenfell Tower. Ils auraient dû être appris lorsque les restes de Sheila Seleoane ont été retrouvés sur son canapé dans son appartement Peabody à Londres deux ans et demi après sa mort. Ils auraient dû être appris après qu’Exodus Eyob, âgé d’un an, soit tombé par la fenêtre de la tour de Leeds à sa mort. Une fenêtre qui était défectueuse, comme sa mère l’avait dit à plusieurs reprises au conseil (bien que la cause du décès n’ait pas encore été confirmée). Combien de leçons doivent encore être apprises et combien de vies doivent être prises avant que le secteur ne se réveille et ne s’en soucie ?
Le tribunal a appris comment le visiteur médical d’Awaab avait envoyé une lettre à RBH en juillet 2020, soutenant une demande de déménagement de la famille en raison de l’humidité et de la moisissure. Elle a exprimé son inquiétude concernant l’enfant vivant dans l’appartement et les problèmes de santé que la moisissure pourrait lui causer. Des locataires m’ont souvent dit que des directeurs d’école, des médecins et des travailleurs sociaux, entre autres, avaient écrit en leur nom à un propriétaire au sujet de l’état de leur logement. Plusieurs ne reçoivent même pas d’accusé de réception de leur lettre, ce qui est alarmant compte tenu des centaines de résidents à qui j’ai seul parlé et qui ont demandé l’accompagnement d’un professionnel. Si le propriétaire avait écouté les demandes du représentant de la santé d’Awaab, il aurait peut-être fêté son troisième anniversaire et au-delà.
Il est vrai que le directeur général de RBH a été limogé hier. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est d’une enquête criminelle sur ce qui s’est passé pour rendre justice à la famille d’Awaab et donner l’exemple aux propriétaires de tout le pays.
La question de savoir si les demandeurs d’asile ont exacerbé ou causé la crise du logement social est redondante. Plus de 1,25 million de personnes attendent un logement et le stock est limité. Cela peut être lié aux échecs du programme de droit d’achat de Mme Thatcher, ainsi qu’à celui des gouvernements successifs pour donner la priorité au logement social et atteindre les objectifs de construction, entraînant une catastrophe qui aurait pu être prédite il y a des décennies. Aujourd’hui, nous voyons des personnes hébergées dans des conditions obscènes ou vivre pendant des années, voire des décennies, dans des logements temporaires ou des hôtels inacceptables jusqu’à ce qu’un logement social devienne disponible.
La famille d’Awaab doit essayer de reconstruire sa vie sans son fils ou son frère. Le secteur du logement doit reconstruire un système brisé enraciné dans les préjugés et la négligence pour s’assurer qu’un décès de cette nature ne se reproduise plus jamais. Les excuses ou les déclarations sur les leçons apprises ne compenseront jamais la perte d’une vie innocente, mais sont souvent la réponse par défaut lorsque des tragédies se produisent. Les locataires en ont assez des excuses. Et j’en ai marre des excuses des patrons du secteur. Nous voulons des actions.
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