Alerte de l’Office fédéral de l’environnement : Comprendre la dégradation actuelle de la qualité de l’air

Alerte de l'Office fédéral de l'environnement : Comprendre la dégradation actuelle de la qualité de l'air

Les sources de pollution de l’air, notamment le trafic et l’industrie, entraînent une augmentation des particules fines en Allemagne, avec des niveaux alarmants mesurés dans plusieurs stations. L’Office fédéral de l’environnement avertit des risques pour la santé, surtout en hiver lors de conditions anticycloniques. Bien que la situation devrait s’améliorer avec l’arrivée de pluies, les personnes sensibles doivent éviter les efforts physiques à l’extérieur lorsque les niveaux de pollution sont élevés.

Les sources de pollution de l’air, telles que le trafic, les centrales électriques, le chauffage et l’industrie, sont à l’origine de l’augmentation des particules fines dans l’atmosphère. Actuellement, les conditions météorologiques ne jouent pas en faveur de la qualité de l’air, et de nombreuses stations de mesure à travers l’Allemagne affichent des niveaux alarmants.

L’Office fédéral de l’environnement met en garde contre la détérioration de la qualité de l’air sur son site internet.

L’évaluation se concentre sur la concentration d’ozone, de dioxyde d’azote, ainsi que sur les particules fines réparties en deux catégories de taille (jusqu’à 2,5 ou 10 micromètres). Les régions de l’est et du nord, ainsi que les zones urbaines, enregistrent des concentrations particulièrement élevées de particules fines depuis plusieurs jours. Ces particules sont principalement issues des émissions liées au trafic routier, aux gaz d’échappement industriels, et en hiver, à l’utilisation de poêles à bois et à charbon pour le chauffage.

Les concentrations de ces polluants sont surveillées à l’échelle nationale. L’indice de qualité de l’air, qui est mis à jour toutes les heures, se base sur la valeur la plus préoccupante pour la santé et est accessible sur les sites de l’Office fédéral de l’environnement.

Bien qu’il y ait peu de pollen en ce moment, cette situation est appelée à changer.

Impact saisonnier sur la pollution

En hiver, les niveaux de particules fines peuvent grimper lors de conditions météorologiques anticycloniques. Dans ces périodes, le vent est rare et l’air se stabilise. Pendant les longues nuits froides, la couche d’air près du sol se refroidit et ne reçoit pas de réchauffement significatif durant la journée à cause du soleil bas.

Après quelques jours, une inversion thermique peut survenir, rendant les vallées et dépressions plus froides que les zones montagneuses. À cause d’un mélange vertical limité, les polluants ont tendance à s’accumuler dans les couches d’air inférieures, pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres.

De plus, lorsqu’un vent d’est souffle, comme c’est le cas actuellement, de l’air pollué peut être transporté vers l’Allemagne en provenance de l’Europe centrale. Les poêles à charbon et à bois, particulièrement en hiver, contribuent également à l’augmentation des particules fines dans l’air. Par le passé, lors de la tragédie du smog à Londres en décembre 1952, une pollution extrême due à la combustion de charbon a provoqué de graves problèmes respiratoires pour des milliers de personnes.

Les données récentes montrent que le changement climatique s’accélère, en partie en raison de la diminution des niveaux de pollution.

Les conséquences pour les personnes vulnérables

Bien que de telles concentrations de particules fines ne soient plus aussi fréquentes qu’auparavant, il arrive que les normes soient dépassées durant plusieurs jours. Les personnes sensibles, comme les asthmatiques et les jeunes enfants, peuvent alors éprouver des irritations des voies respiratoires. Il est donc conseillé d’éviter les activités physiques intenses à l’extérieur lorsque les niveaux de particules fines sont élevés, et de préférer une simple promenade à un jogging.

Les particules très fines peuvent même pénétrer dans la circulation sanguine, ce qui justifie des valeurs limites plus strictes pour celles mesurant jusqu’à 2,5 micromètres. L’objectif est que la moyenne annuelle reste en dessous de 25 microgrammes par mètre cube, tandis que pour les particules jusqu’à 10 micromètres, une limite de 50 microgrammes par mètre cube est fixée pour la moyenne quotidienne, ne devant pas être dépassée plus de 35 jours par an.

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Amélioration attendue de la qualité de l’air

Cependant, la situation devrait s’améliorer dans les jours à venir. La dépression ‘Max’ apportera des pluies et de la neige dans tout le pays jusqu’à jeudi, ce qui contribuera à éliminer les particules fines de l’atmosphère. De plus, le vent devrait changer de direction, passant au nord, ce qui réduira l’apport d’air pollué et permettra aux niveaux de particules fines de redescendre sous les seuils critiques à l’est.

Il fera cependant très froid, notamment dans le nord-est, mais grâce à l’air sec provenant de Scandinavie, le temps sera également ensoleillé. C’est donc une excellente occasion pour une longue marche hivernale ou pour rattraper un jogging manqué.

Cette information a été rapportée par MDR aktuell le 12 février 2025 à 12h18.