Des chercheurs de l’Université de Chicago mettent en garde contre les risques liés à l’herpès, suggérant un lien potentiel avec la démence. Le virus HSV-1, généralement associé aux boutons de fièvre, pourrait causer des complications neurologiques lorsqu’il atteint le cerveau, entraînant des symptômes tels que des troubles de mémoire et des problèmes de comportement. Les relations sexuelles orales avec un partenaire infecté posent un risque de transmission. Il est crucial de se protéger et de consulter un professionnel de santé en cas de symptômes.
Les Risques Liés à l’Herpès et la Démence
Des chercheurs émettent un avertissement concernant l’herpès, soulignant que ce virus pourrait être lié à la démence en raison d’une transmission lors d’activités sexuelles fréquentes.
Une étude menée par l’Université de Chicago a révélé que lorsque le virus se propage par le nez, l’inflammation qui en résulte peut conduire à des complications plus graves.
Le virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV-1), responsable des boutons de fièvre, est généralement associé à des lésions autour de la bouche, mais une augmentation des diagnostics de HSV-1 dans la région génitale a été observée.
Étant donné que le contact cutané est la principale méthode de transmission, les personnes ayant des relations sexuelles orales avec un partenaire infecté pourraient inhaler le virus par le nez.
Lorsqu’il est actif, le HSV-1 peut engendrer des cloques et des lésions produisant un liquide hautement contagieux.
Comprendre les Mécanismes de l’Infection
Si quelqu’un se trouve à proximité d’une lésion active – que ce soit à travers des caresses intimes ou un simple baiser à un partenaire avec un bouton de fièvre – le virus peut facilement atteindre le nez.
Le professeur Deepak Shukla de l’Université de Chicago, qui a dirigé cette recherche, a expliqué qu’une enzyme présente dans le corps humain pourrait avoir des effets nuisibles sur les personnes infectées par le HSV-1.
La héparanase (HPSE) est une enzyme naturelle chez l’homme et d’autres mammifères, capable de décomposer des molécules semblables au sucre.
Lorsque le virus HSV-1 s’installe dans l’organisme, il détourne la HPSE, provoquant un gonflement et une inflammation potentiellement dangereuse.
Parmi les 3,8 milliards de personnes de moins de 50 ans porteuses du HSV-1, environ 64 % ne rencontreront pas de complications.
Cependant, si le virus parvient à atteindre le cerveau, il pourrait déclencher une encéphalite, une inflammation du cerveau, et jouer un rôle dans des maladies comme Alzheimer.
Bien que l’herpès soit une infection très répandue et généralement contrôlable par des traitements antiviraux, il demeure hautement transmissible et doit être pris au sérieux.
Pour se protéger ainsi que ses partenaires, il est recommandé d’avoir des relations sexuelles protégées, d’éviter tout contact lors des poussées, et de maintenir une communication claire avec ses partenaires sexuels.
Bien que les cas d’infection du cerveau par le HSV-1 soient rares, le Dr Shukla est convaincu que le nombre de cas d’herpès nasal pourrait être sous-estimé.
En moyenne, on recense deux à quatre cas d’herpès nasal pour chaque million de personnes infectées.
L’équipe de Shukla a obtenu ses résultats en étudiant des souris infectées par voie nasale avec le HSV-1.
Les animaux avec des niveaux normaux de HPSE ont présenté des infections plus sévères, des symptômes exacerbés et une espérance de vie réduite.
Ces souris ont également montré des changements de comportement notables, tels que des pertes de mémoire, de l’anxiété et des problèmes d’équilibre.
Lors des autopsies, il a été observé que les souris infectées par voie nasale avaient un plus grand nombre de cellules mortes dans leur cerveau.
Shukla a déclaré : ‘Il est clair que des lésions nerveuses surviennent lors d’une infection par voie intranasale, et les conséquences peuvent être durables, ce qui est préoccupant.’
‘Nos résultats soulignent que l’herpès non traité peut entraîner des troubles comportementaux significatifs, des problèmes de motricité et de coordination au fil du temps.’
Les scientifiques mettent en garde contre l’importance de surveiller des symptômes tels que la fièvre et les maux de tête, car s’ils ne sont pas traités, ils peuvent évoluer vers des complications graves comme des convulsions, des hallucinations, et même un coma.
Les personnes ayant des doutes sur une éventuelle infection par l’herpès, surtout si elles présentent des cloques ou des lésions autour de la bouche ou des organes génitaux, devraient consulter un professionnel de la santé spécialisé.
La première poussée est souvent la plus intense, mais il existe des moyens sûrs de maintenir une vie sexuelle active après un diagnostic.