L’assureur lance un programme de rachat d’actions après un solide troisième trimestre.
(Photo: dpa)
Francfort, Munich Après un bon troisième trimestre, le groupe munichois DAX Allianz a annoncé un programme de rachat d’actions. De mi-novembre à fin 2023 au plus tard, l’assureur souhaite racheter des actions pour un milliard d’euros, comme l’a annoncé la compagnie mercredi soir. Elle a été bien accueillie en Bourse : l’action Allianz faisait partie des gagnants du premier indice allemand jeudi.
De juillet à septembre, le plus grand assureur européen a gagné 3,5 milliards d’euros sur ses opérations, un peu plus que ce que les analystes avaient prévu. « Il s’agit de notre bénéfice d’exploitation le plus élevé au troisième trimestre », a déclaré le directeur financier Giulio Terzariol lors d’une conférence téléphonique.
Pour les neuf premiers mois de l’année, cela se traduit par un résultat d’exploitation de 10,2 milliards d’euros. Pour l’ensemble de l’année, le groupe table désormais sur un bénéfice dans la moitié supérieure de la fourchette cible de 12,4 à 14,4 milliards d’euros.
Les analystes ont notamment mis en avant les projets de rachat d’actions. Alors que le programme était attendu, c’est une bonne nouvelle, a écrit Kamran Hossain de JP Morgan. Parce que cela montre qu’Allianz ne peut pas être arrêté avec des remboursements aux actionnaires. Will Hardcastle d’UBS s’est félicité que le volume des rachats ait été à la hauteur des attentes.
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Cela pourrait donner aux actions Allianz, qui sont dans le rouge pour l’année, un vent favorable. Parce qu’un plus petit nombre d’actions augmente le bénéfice par action, ce qui tend à faire grimper les prix.
Les principaux concurrents d’Allianz avaient déjà annoncé à l’été qu’ils souhaitaient également investir dans leurs propres actions. Axa a annoncé un programme de rachat de plus d’un milliard d’euros, Generali plus de 500 millions d’euros et Zurich même plus de 1,8 milliard de francs suisses.
L’assurance dommages génère des profits
Chez Allianz, les ventes du groupe ont augmenté de 5,3% à 116 milliards d’euros après neuf mois. En particulier, l’activité d’assurance IARD s’est bien déroulée. Dans ce qui est généralement la plus rentable des trois divisions de l’entreprise, les ventes ont augmenté de 12,7 % au-dessus de la moyenne pour atteindre 53,8 milliards d’euros après neuf mois. Il y a eu une nette augmentation du bénéfice d’exploitation, qui a augmenté de plus de 13,5% à 4,7 milliards d’euros.
Cependant, le ratio combiné de la division de 94% n’a pas été bien accueilli par l’analyste d’UBS Hardcastle. Le chiffre clé a été plus élevé que prévu, ce qui est probablement le résultat de l’augmentation des coûts des dommages, en particulier dans l’assurance automobile.
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En assurance de personnes, la deuxième ligne la plus importante, le groupe a ressenti l’impact de la baisse des primes uniques en Allemagne. Le bénéfice d’exploitation a chuté au troisième trimestre à un milliard d’euros après 1,3 milliard d’euros l’année précédente.
Les investisseurs retirent la richesse
La gestion d’actifs, la plus petite des trois divisions du Groupe, a récemment souffert des effets de la baisse des revenus des actifs sous gestion et de la baisse des commissions. Le domaine, dans lequel les deux gestionnaires d’actifs Pimco et AGI sont combinés, a gagné 2,4 milliards d’euros après neuf mois, soit 2,5 % de moins qu’à la même période l’an dernier.
Les actifs sous gestion pour le compte de tiers ont diminué de 43 milliards d’euros à 1 726 milliards d’euros. Cependant, le directeur financier Terzariol a décrit qu’il n’était pas inhabituel pour les investisseurs d’« attendre initialement sur la touche » dans un environnement de taux d’intérêt en hausse avant d’investir à nouveau. Avec ses propres investissements, le groupe gère désormais 2 245 milliards d’euros.
Le rendement des capitaux propres (ROE) au troisième trimestre n’était que de 9,4% en raison de l’échec des stratégies de fonds spéculatifs aux États-Unis, ce qui a entraîné l’imposition d’amendes et d’indemnités à Allianz cette année. Le bénéfice par action continue également de souffrir. Il n’était que de 11,37 euros après 16,64 euros à la même période de l’année précédente.
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