Ampersand, l’un des pionniers du secteur de la moto électrique en Afrique, monte en puissance. Ampersand a été fondée en 2014 à Kigali, au Rwanda, et a rapidement commencé à travailler sur des prototypes de motos et de batteries qui ont été mis en route pour obtenir des données réelles dans les conditions réelles d’utilisation des motos par les clients du marché cible. Parallèlement à des informations précieuses, cela a aidé à valider et à affiner ses hypothèses, puis à itérer en fonction des résultats. Forte de ces connaissances, Ampersand a lancé la première phase de ses opérations commerciales en mai 2019. La société a lancé avec 20 vélos de la moto améliorée, les premières ventes en Afrique d’une moto taxi électrique.
Ampersand dit que les 20 vélos sont toujours sur la route près de 4 ans depuis leur introduction dans les rues de Kigali. Ampersand a ensuite procédé au déploiement de stations d’échange de batteries autour de Kigali. Ces stations soutiennent les chauffeurs de moto-taxi Ampersand en leur fournissant un modèle de recharge énergétique efficace et rapide avec une expérience utilisateur similaire en termes de temps passé à la station à celle à laquelle les conducteurs de motos à moteur à combustion interne de l’industrie des moto-taxis sont habitués dans les stations-service. .
Ampersand a ensuite progressivement augmenté la flotte à environ 60 motos sur la route au cours des 3 années suivant son lancement commercial. Pendant cette période, Ampersand a également passé beaucoup de temps à travailler sur une plate-forme de surveillance et de transaction pour son réseau d’échange de batteries. Ce travail comprenait l’intégration des paiements d’argent mobile, la simplification du système d’échange de batterie et d’autres améliorations sur le backend. Elle a également développé et affiné le système de gestion de la batterie de ses batteries. Cela a aidé Ampersand à affiner ses systèmes et ses processus pour lui permettre d’évoluer au point où il effectue désormais plus de 60 000 remplacements de batterie par mois, parcourant plus de 3 millions de kilomètres dans le même laps de temps ! Ampersand aurait été encore plus en avance à ce stade s’il n’y avait pas eu les problèmes de chaîne d’approvisionnement induits par Covid-19. Comme tout le monde dans le secteur automobile, Ampersand ressent toujours les effets des contraintes tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Cela a récemment abouti à 100 vélos Ampersand finis assis dans leur usine pendant plus de 2 mois en attendant les puces du système de gestion de batterie.
Les motos d’Ampersand ont été bien accueillies sur le marché, ce qui a entraîné un arriéré de réservations. La liste d’attente s’élève actuellement à un peu plus de 7 000. L’une des principales raisons de l’adoption était la facilité d’exploitation et d’entretien associée aux véhicules électriques. Ampersand affirme que son lourd investissement dans la R&D et la production sur le terrain à Kigali a également produit une batterie très fiable. En Afrique de l’Est, les vélos d’Ampersand parcourent entre 10 000 et 40 000 km avant tout appel de service, soit environ six mois de kilométrage pour la plupart des conducteurs, compte tenu de la nature générale de l’industrie des motos-taxis dans cette partie du monde. Cela a changé la donne pour les motards par rapport aux intervalles d’entretien de leurs anciennes motos ICE. Les utilisateurs de motos ICE doivent effectuer des vidanges d’huile toutes les deux semaines ou moins selon le kilométrage. En plus du changement des filtres à huile, cela représente environ 200 $ par an que les conducteurs doivent débourser uniquement pour l’entretien de leurs motos. Mais la part du lion des économies provient du remplacement du carburant par des échanges de batterie. Avant 2022, Ampersand permettait d’économiser environ 35 %, soit 500 $ par an. Avec les prix actuels du carburant, cette économie a grimpé en flèche à près de 50 %.
Ampersand affirme que cette année, son objectif a été de passer de ses premiers prototypes et essais de production à sa première production complète de sa moto commerciale, passant de 60 motos sur la route au début de 2022 à 800 maintenant, devenant ainsi la plus grande moto électrique commerciale. flotte en Afrique de l’Est à plusieurs reprises. Soixante d’entre eux se trouvent au Kenya et les autres au Rwanda. Ampersand prévoit d’avoir 6 500 motos électriques en service d’ici la fin de l’année prochaine et d’augmenter entre 20 000 et 30 000 en 2024. Une batterie de nouvelle génération, un système d’échange et une nouvelle moto sont également en préparation.
Mais Ampersand dit qu’il s’agit avant tout d’une entreprise d’énergie de transport, pas d’une entreprise de motos. Ampersand veut être le fournisseur de services énergétiques à long terme pour les utilisateurs commerciaux de motos électriques, que les motos soient d’Ampersand ou de tout autre équipementier. Son système est conçu pour s’intégrer facilement à tous les grands modèles de vélos ICE populaires. Ampersand conserve la propriété des batteries et offre aux conducteurs de motos un accès à son réseau de stations de remplacement de batteries. Ampersand possède désormais 7 centres d’échange à Nairobi, au Kenya, et 11 à Kigali, au Rwanda. Le plan est d’étendre les opérations à la Tanzanie, à l’Ouganda et à d’autres marchés dans un proche avenir. Le modèle de conservation de la propriété des batteries et de fourniture d’énergie en tant que service aux motards permettra à Ampersand de s’assurer que les batteries seront toujours chargées dans les meilleures conditions. Sa plate-forme de surveillance permettra également à l’entreprise d’avoir une visibilité constante sur tous les paramètres importants, lui permettant d’évaluer en permanence ses actifs et d’effectuer toute maintenance préventive ou corrective en cas de problème.
Les chauffeurs de moto-taxi deviennent également plus confiants et moins inquiets de l’anxiété liée à l’autonomie. La moto d’Ampersand avec un moteur électrique à entraînement moyen a une autonomie moyenne de 72 km par charge à Kigali et de 80 km à Nairobi. Les chauffeurs de taxi moto à Kigali parcourent environ 160 km par jour. Au début, les coureurs arrivaient à une station d’échange lorsque la batterie était à 40% d’état de charge (SOC). Ils sont ensuite devenus plus confiants et sont retournés dans les centres d’échange lorsque le SOC était d’environ 30 %. Désormais, les coureurs sont encore plus confiants dans la plage et échangent généralement lorsque le SOC est de 20%.
Il y a environ 125 000 motos ICE au Rwanda et plus de 2 millions au Kenya. D’autres estimations évaluent le nombre total de motos ICE en Afrique à 30 millions et les dépenses en carburant à plus de 30 milliards de dollars par an. Dans de nombreuses régions d’Afrique, les motos-taxis représentent la majorité du trafic routier. La vision d’Ampersand est d’être l’un des leaders dans ce domaine et vise à avoir plus de 600 000 motos électriques à travers l’Afrique de l’Est d’ici 2030. Des partenariats intelligents et des modèles de financement d’actifs innovants seront essentiels pour faire croître le secteur afin d’atteindre ces niveaux. L’approche d’Ampersand consiste à collaborer avec les principales parties prenantes de la chaîne de valeur. Il a déjà des partenariats avec les centrales régionales de financement d’actifs Bboxx, Watu et M-Kopa, et TotalEnergies, le plus grand réseau de stations-service d’Afrique.
Le secteur du financement de véhicules pour l’industrie des taxis-motos est bien développé dans la région. On peut même payer par tranches hebdomadaires réparties sur 18 mois pour acquérir une moto. Pratiquement tous les chauffeurs de taxi-moto ont besoin d’un tel financement pour acheter leur moto. Cela rend le prix affiché de la moto quelque peu académique : ce sont les remboursements hebdomadaires et la période de remboursement qui comptent le plus. Ampersand dit avoir remarqué que les sociétés de financement ont désormais plus confiance dans les motos électriques et constatent moins de défauts de paiement, au point que certaines offrent un financement à près de 25 % de moins que l’intérêt normal pour les clients prenant les motos électriques d’Ampersand. Même avec un prix affiché plus élevé que les motos à essence, cela se traduit par une économie nette globale d’environ 6 % pour les cyclistes sur leurs remboursements hebdomadaires, même lorsque Ampersand vend ses motos 200 $ de plus que les concurrents à essence.
C’est formidable de voir que des entreprises locales comme Ampersand font des progrès cruciaux dans la volonté d’électrifier le secteur de la moto en Afrique de l’Est. Tout leur travail commence à payer maintenant. Ensemble, les partenaires de financement d’actifs d’Ampersand ont exprimé leur intérêt à financer plus de 50 000 motos électriques pour les motocyclistes. Cela changera la donne.
Ampersand voit également une opportunité d’offrir un accès à une nouvelle démographie de conducteurs rejoignant l’industrie des motos-taxis avec des véhicules électriques. Cette année, Ampersand a travaillé avec ses partenaires UN Habitat, GIZ, Jali Finance et SolutionsPlus pour lancer un programme de conductrices à Kigali. L’industrie des taxis-motos est la 2e plus grande industrie au Rwanda, mais a toujours été un domaine dominé par les hommes. Avec des projections de croissance pour l’Afrique de l’Est et le continent, cette industrie ne fait que s’étendre. Avant le programme à Kigali, il y avait moins de 20 conductrices de moto-taxi. Ce projet a plus que doublé ce nombre, amenant 24 femmes de plus dans l’industrie sur les vélos Ampersand en offrant une formation et une sécurité à moto ainsi qu’une formation pour d’autres compétences essentielles comme le service à la clientèle, la littératie financière et l’éducation commerciale.
Images reproduites avec l’aimable autorisation de Ampersand
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