Appelez le Royaume-Uni à repenser sa politique d’asile « inutile » et à établir une stratégie nationale pour les réfugiés

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Le gouvernement britannique a été exhorté à développer une stratégie nationale pour les réfugiés qui se concentre sur des solutions diplomatiques aux traversées illégales de la Manche, dans un rapport de personnalités éminentes sur les problèmes des migrants.

L’étude du groupe de réflexion du Legatum Institute indique que le nombre record de traversées de la Manche est « l’un des problèmes stratégiques et opérationnels les plus difficiles » auquel le gouvernement britannique est confronté dans le cadre de sa politique d’asile.

Il appelle à une approche multilatérale entre le Royaume-Uni et les pays d’Europe continentale pour y faire face.

Les auteurs du rapport affirment que les droits de l’homme et la sécurité doivent être des éléments clés d’une stratégie.

Cela peut être considéré comme une critique du projet controversé du gouvernement britannique d’expulser les demandeurs d’asile vers le Rwanda.

Le rapport propose de créer des « centres de traitement conjoints anglo-français » pour évaluer les demandes des migrants en France, puis pour la Grande-Bretagne et ses partenaires en Europe de développer un modèle dans lequel la responsabilité est partagée.

« Sans coopération internationale, nous aurons du mal à arrêter les passages à niveau », a déclaré la baronne Stroud, co-auteure du rapport et directrice générale du Legatum Institute.

« Même des politiques comme le vol du Rwanda s’avèrent être des moyens de dissuasion inutiles alors que le nombre de voyages dangereux a explosé.

« Au lieu de cela, nous devons travailler avec les pays d’outre-Manche pour gérer ensemble cette crise.

« Il doit y avoir trois piliers à notre approche. Premièrement, nous devons renforcer la collaboration pour arrêter la contrebande.

« Deuxièmement, nous devons obtenir l’accord de nos partenaires européens pour la création de centres de traitement communs en Europe afin que les demandes d’asile soient traitées avant que les personnes n’arrivent ici.

« Enfin, nous devrions créer des itinéraires sûrs depuis l’Europe elle-même dans ces centres afin que nous prenions notre juste part.

« Si toutes les demandes étaient traitées dans des centres de traitement communs avant l’arrivée des personnes à Calais, nous saperions considérablement l’activité des passeurs. La diplomatie est la clé d’une stratégie nationale globale pour les réfugiés.

Les traversées de la Manche augmentent en été au Royaume-Uni – en images

Le rapport propose également de réduire les arriérés d’asile, d’instituer un droit au travail après six mois, de mettre en œuvre une stratégie nationale d’intégration des réfugiés et d’améliorer l’engagement mondial.

Réduire les arriérés d’asile

Il identifie la réduction des arriérés d’asile coûteux comme la clé du succès de la stratégie et suggère qu’une équipe dédiée à l’élimination des arriérés soit créée pour traiter les quelque 120 000 personnes qui attendent une décision initiale sur leurs demandes d’asile.

Instituer le droit au travail après six mois

Considérant que près des trois quarts des personnes en attente d’une première décision concernant leur demande attendent depuis plus de six mois, le rapport soutient que les demandeurs d’asile devraient bénéficier d’un meilleur accès au droit au travail afin de subvenir à leurs besoins et de contribuer au économie.

Il propose que le droit au travail commence six mois après l’arrivée et ne soit plus limité par la profession.

Stratégie nationale d’intégration des réfugiés

Le rapport suggère que le gouvernement central devrait créer des normes pour des stratégies efficaces d’intégration des réfugiés, avec un financement direct affecté aux autorités locales, lié à des indicateurs de performance clés clairement définis dans le cadre d’une stratégie nationale d’intégration des réfugiés.

Amélioration de l’engagement mondial

Le rapport indique que le Royaume-Uni devrait chercher à jouer un rôle de chef de file dans la politique mondiale des réfugiés à long terme, y compris un engagement renouvelé envers la Convention des Nations Unies sur les réfugiés en s’engageant plus activement dans le Pacte mondial sur les réfugiés.

Il suggère que le Royaume-Uni pourrait également travailler avec une coalition d’États partageant les mêmes idées pour négocier un «pacte de solidarité» afin de clarifier la répartition des responsabilités entre les États dans les domaines traités de manière ambiguë ou inadéquate par le système international des réfugiés.

Les autres contributeurs au rapport sont Enver Solomon, directeur général du Conseil des réfugiés, Alexander Betts, directeur du Centre d’études sur les réfugiés de l’Université d’Oxford, et Will Somerville de l’organisation de parrainage à but non lucratif Unbound Philanthropy.

Mis à jour : 07 octobre 2022, 19 h 56



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