Application et portée des sujets du texte du Conseil de l’UE sur les publicités politiques


Des détails sur la compétence d’exécution et une liste formalisée de ce qui ne compte pas comme publicité politique figurent parmi les modifications incluses dans le dernier texte de compromis de la présidence tchèque du Conseil sur le règlement sur la publicité politique.

Le texte, daté de mardi 15 novembre et obtenu par Contextea été diffusé avant la réunion du groupe de travail « Affaires générales » du Conseil de ce vendredi.

La proposition initiale a été présentée par la Commission en 2020 en tant qu’élément clé du plan d’action pour la démocratie de l’exécutif européen, destiné à renforcer la transparence dans la publicité politique et à lutter contre la désinformation dans les campagnes électorales.

Il est prévu que la législation entre en vigueur avant le prochain tour des élections au Parlement européen au printemps 2024, bien que la lenteur des progrès dans le dossier remette désormais ce calendrier en question.

La Commission européenne présente de nouvelles règles pour les publicités politiques

La Commission européenne a lancé une proposition visant à réglementer la publicité politique, introduisant des obligations de transparence pour les spécialistes du marketing et des limites strictes à l’utilisation des informations personnelles sensibles.

La proposition a été publiée jeudi 25 novembre pour protéger le processus électoral et le débat démocratique …

Mise en vigueur

Parmi les sujets modifiés dans le nouveau texte figure l’exécution. Dans le cadre du compromis, la responsabilité d’assurer le respect du règlement incombera aux autorités de l’État membre où le fournisseur de services publicitaires est établi.

Lorsque les fournisseurs sont établis dans plusieurs États, l’application sera entre les mains du gouvernement du pays dans lequel se trouve son établissement principal.

Le texte propose également des précisions sur l’exigence selon laquelle les prestataires de services sans établissement dans l’UE désignent un représentant légal devant être enregistré dans un État membre.

Les textes précédents imposaient aux États membres de tenir un registre accessible au public de ces représentants légaux. Le texte de compromis l’amende pour préciser que chaque gouvernement doit désigner une autorité compétente chargée de publier et de mettre à jour un site internet contenant des informations sur ces représentants.

La Commission sera alors tenue d’établir un portail central reliant tous les sites respectifs des États membres.

Définitions

Le nouveau texte comprend également une liste clarifiée et formalisée de ce qui n’est pas inclus dans la définition de « publicité politique ». Les textes antérieurs stipulaient que cela n’engloberait pas les opinions politiques exprimées éditorialement par les médias ou les messages de sources officielles liés à l’organisation ou à la participation aux élections.

Dans le nouveau texte, la liste des exemptions a été formalisée pour inclure également les communications officielles par, pour ou au nom des autorités publiques nationales, non destinées à influencer les votes, et la présentation des candidats dans des espaces publics spécifiques ou dans les médias, lorsque la couverture s’exerce librement et équitablement.

Le précédent compromis de la présidence, transmis aux États membres en octobre, avait suscité des inquiétudes chez certaines parties prenantes quant aux différentes définitions utilisées.

Il a été noté que, si la publicité politique en tant que service était au centre des deux premiers chapitres du règlement, la composante de service manquait dans son troisième, ouvrant potentiellement la porte à ce que les règles soient également appliquées à la parole politique par les citoyens et les organisations, par exemple exemple.

Ciblage et utilisation des données personnelles

Plusieurs autres précisions mineures ont également été apportées concernant le ciblage et l’amplification basés sur les données personnelles.

Là où, auparavant, le ciblage et l’amplification des publicités politiques étaient interdits lorsqu’ils reposaient sur le traitement de données à caractère personnel appartenant à des personnes de moins de 15 ans, cette mesure a désormais été rendue plus spécifique au niveau national.

En vertu du nouveau texte, cette interdiction s’appliquerait désormais aux données de toute personne ayant au moins un an de moins que l’âge de vote national.

La définition de « techniques d’amplification » a également été modifiée pour inclure une référence à la publicité destinée à être livrée à une personne ou à un groupe spécifique.

[Edited by Luca Bertuzzi/Nathalie Weatherald]





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