Au-delà de TikTok : les Néerlandais exigent le retrait des applications chinoises et russes par le gouvernement.

Les Pays-Bas publient de nouvelles directives pour interdire les applications de pays ayant un « cyberprogramme offensif »

Le gouvernement néerlandais a publié mardi de nouvelles directives pour que ses responsables désinstallent les applications des pays qui mènent un « cyberprogramme offensif » contre les Pays-Bas, notamment la Chine, la Russie, la Corée du Nord et l’Iran.

Cette décision est une réponse aux questions des législateurs néerlandais sur la question de savoir si l’application chinoise de partage de vidéos TikTok devrait être interdite sur les téléphones professionnels. Les responsables gouvernementaux ont été informés en novembre de ne pas utiliser TikTok pour le travail du gouvernement, mais les restrictions formelles sur l’application – comme l’interdiction que les institutions européennes ont émise en février – n’étaient pas encore en place.

Dans leur nouvelle orientation, les Néerlandais vont au-delà de TikTok.

Les Pays-Bas veulent lutter contre l’espionnage

« La première étape consiste à dissuader immédiatement les responsables du gouvernement national d’installer ou d’utiliser des applications sur des appareils de travail mobiles d’entreprises originaires de pays ayant un cyberprogramme offensif contre les Pays-Bas et/ou contre les intérêts néerlandais », a écrit la ministre de la Numérisation Alexandra van Huffelen. dans une lettre aux législateurs, vue par POLITICO. Les orientations sont basées sur les conseils des services de renseignement du pays.

Une deuxième lettre, envoyée par les services de renseignement au ministre de l’Intérieur, détaillait les pays concernés par l’ordonnance et pourquoi la mesure était jugée nécessaire. « Dans le cas où une application est gérée dans un pays avec un cyberprogramme offensif contre les Pays-Bas ou les intérêts néerlandais, il y a un risque accru d’espionnage », lit-on dans la lettre, datée du 23 février et vue par POLITICO. « Des exemples de pays dotés d’un programme cyber aussi offensif sont la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord. »

Les services de renseignement de ces pays ont « l’intention et la capacité » d’espionner les Pays-Bas, ajoute-t-il.

Le gouvernement néerlandais souhaite déployer une infrastructure informatique dans laquelle seules les applications approuvées à l’avance peuvent être téléchargées et utilisées par le personnel. Il existe une exemption possible lorsqu’une application est nécessaire pour effectuer des tâches gouvernementales vitales, comme une enquête criminelle ou la collecte de renseignements.

Les applications chinoises, comme TikTok, seront exclues

Ni TikTok ni notre société mère n’appartiennent à des Chinois, ni ne sont contrôlés par un État ou un gouvernement », a déclaré un porte-parole de TikTok en réponse aux directives néerlandaises.

En résumé, les Pays-Bas ont décidé d’interdire les applications chinoises, russes, coréennes du Nord et iraniennes en raison de la menace d’espionnage. Cette nouvelle orientation vise à protéger les intérêts des Pays-Bas et de leur gouvernement contre les cyberattaques. TikTok avait déjà été interdite de travail gouvernemental en novembre, mais cette nouvelle directive étend les restrictions à toutes les applications provenant de pays agressifs en matière de cyberattaques. Les services de renseignement des Pays-Bas ont émis une lettre au ministre de l’Intérieur, qui détaille les raisons de la nécessité de cette interdiction en réponse aux problèmes d’espionnage.

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