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Berlin (AFP) – Le gouvernement allemand est sous pression pour accueillir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui devait arriver à Berlin plus tard mercredi et fait face à de vives critiques sur les réformes juridiques prévues.
À la veille du départ de Netanyahu pour l’Allemagne et avant un voyage prévu en Grande-Bretagne, 1 000 écrivains, artistes et universitaires ont écrit aux ambassadeurs des deux nations européennes pour exhorter leurs gouvernements à abandonner les visites.
« Face au leadership dangereux et destructeur de M. Netanyahu, et à la lumière d’une vaste résistance civile démocratique contre la destruction des institutions de l’État par une législation antidémocratique, nous demandons à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne d’annoncer rapidement » l’annulation des visites de Netanyahu. , ont-ils écrit dans la lettre.
« Si ces visites se déroulent comme prévu, une ombre noire planera sur elles », ont-ils averti.
À Francfort, Meron Mendel, qui dirige le centre éducatif Anne Frank du nom de l’adolescente victime de l’Holocauste, a également déclaré que Berlin aurait dû refuser la visite.
« Si un Premier ministre israélien veut se débarrasser des valeurs démocratiques communes, alors aujourd’hui est le pire moment possible pour l’inviter à Berlin », a déclaré Mendel à la chaîne publique Bayerischer Rundfunk.
Berlin aurait dû clairement informer le bureau de Netanyahu qu’il n’était pas possible de le recevoir à ce moment-là, a déclaré l’historien germano-israélien.
Le gouvernement du chancelier Olaf Scholz doit « enfin se rendre compte » qu' »aucune affaire ne peut se faire avec un gouvernement israélien d’extrême droite », a déclaré Mendel, notant que l’amitié germano-israélienne est basée sur des valeurs communes.
« Invité normal »
Le gouvernement de Netanyahu, qui comprend des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite, a présenté son programme de réformes judiciaires en janvier.
Le gouvernement de Netanyahu a fait valoir que les réformes sont nécessaires pour limiter les excès judiciaires, mais les manifestants les ont décriées comme menaçant la démocratie libérale israélienne en affaiblissant les principaux freins et contrepoids.
Dix semaines consécutives de manifestations à l’échelle nationale ont suivi, les critiques accusant également que les changements proposés visent à protéger Netanyahu alors qu’il combat les accusations de corruption dans une bataille judiciaire en cours.
Avant le départ de Netanyahu, les critiques ont porté leurs protestations à l’aéroport Ben Gourion.
« Dictateur en fuite » et « Ne reviens pas », lisaient des pancartes brandies par des manifestants près de l’aéroport, où un convoi de voitures arborant des drapeaux israéliens circulait entre les terminaux, les rendant difficiles d’accès, rapporte un correspondant de l’AFP.
La controverse en Israël place l’Allemagne dans une position inconfortable.
L’Allemagne et Israël ont noué de solides relations diplomatiques dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, Berlin s’étant engagé à préserver l’État juif en pénitence pour l’Holocauste.
Les gouvernements allemands successifs ont décrit la sécurité nationale d’Israël comme une priorité cruciale de la politique étrangère de Berlin.
Netanyahu devait rencontrer Scholz et le président Frank-Walter Steinmeier jeudi.
Steinmeier avait récemment exprimé son inquiétude face à la refonte législative prévue.
Certains Israéliens vivant à Berlin ont également appelé à manifester contre cette visite.
Sous le slogan « Défendez la démocratie d’Israël », des militants ont annoncé une manifestation à la porte de Brandebourg jeudi après-midi.
Le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit, a déclaré lundi que Netanyahu était « le Premier ministre élu d’Israël et donc aussi un invité normal en Allemagne ».
Selon le bureau de Netanyahu, le Premier ministre et Scholz « discuteront des questions diplomatiques et de sécurité, en premier lieu la question iranienne, ainsi que des développements régionaux ».
Il a déclaré que le dirigeant israélien « soulignerait la nécessité d’empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires ».
La rencontre avec Scholz est la première dans leurs rôles actuels, « et une expression des relations spéciales entre Israël et l’Allemagne, et de la coopération dans une série de domaines », a ajouté le bureau de Netanyahu.
Peter Lintl de l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité a écrit dans un commentaire pour le quotidien Tagesspiegel que la visite offrait à Netanyahu un soulagement des pressions intérieures et « une étape où il pouvait briller ».
© 2023 AFP
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