Blinken rejette le « mariage de convenance » entre la Chine et la Russie

Diplomatie chinoise et russie : un mariage forcé, mais sans aide militaire

Mercredi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a qualifié la relation entre la Chine et la Russie comme un « mariage de convenance ». Il a précisé que Pékin n’avait pas encore fourni une aide militaire au « partenaire junior » Moscou pour combattre en Ukraine. Pourtant, certains rapports indiquent quelques livraisons limitées d’armements par des entreprises chinoises à Moscou.

La Russie, l’une des plus grandes puissances militaires du monde, subit des pertes en Ukraine et a été obligée de s’approvisionner auprès de l’Iran et de la Corée du Nord. Xi Jinping a pour sa part clôturé un voyage à Moscou très surveillé, où il a promu une proposition chinoise de cessez-le-feu en Ukraine. Cette proposition est toutefois accueillie avec scepticisme par les États-Unis, qui craignent que la Russie ne profite d’une pause pour regrouper les forces battues sur le terrain.

La Chine, acteur majeur dans les rapports de force mondiaux

Les relations entre les États-Unis et la Chine ont toujours été tendues. Le président américain Biden considère la Chine comme le plus grand adversaire à long terme des États-Unis. Ce dernier est également engagé pour aider l’Ukraine dans sa lutte contre les envahisseurs russes. La Chine, quant à elle, pousse une vision « illibérale » pour remplacer l’ordre mondial dirigé par les États-Unis.

Le secrétaire d’État américain note que « la Russie est vraiment le partenaire junior dans cette relation [avec la Chine] ». Il ajoute que « leur soutien diplomatique, leur soutien politique et, dans une certaine mesure, le soutien matériel à la Russie vont certainement à l’encontre de notre intérêt à mettre fin à cette guerre ».

La diplomatie chinoise s’intensifie au Moyen-Orient

Au Moyen-Orient, les tensions entre les deux pays ont légèrement baissé ces derniers temps. Le secrétaire d’État américain avait prévu un voyage à Pékin, qu’il a annulé brusquement après qu’un ballon d’espionnage chinois présumé a été repéré au-dessus des États-Unis.

La Chine, quant à elle, a intensifié sa diplomatie au Moyen-Orient, où les États-Unis ont toujours été le principal courtier en puissance. La semaine dernière, Pékin a annoncé que ses rivaux et grands producteurs de pétrole, l’Iran et l’Arabie Saoudite, rétabliraient les relations. Même si cet accord a eu des résultats positifs, Blinken minimise le rôle de la Chine, affirmant que Riyad et Téhéran avaient déjà travaillé pour se rapprocher.

Encourager l’arrestation de Poutine

Lors de ses témoignages devant le Congrès, Blinken a également déclaré que les États-Unis encourageraient d’autres pays à extrader Poutine s’il se rendait à la suite d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale. Cependant, il ne s’est pas prononcé quant à la position des États-Unis, qui ne font pas partie du tribunal. De plus, il a ajouté que la question était « hypothétique ».

Les États-Unis ont toujours été hostiles à la CPI. L’administration républicaine de Donald Trump a même imposé des sanctions au procureur de l’époque pour avoir enquêté sur les actions militaires américaines en Afghanistan. Le successeur de Trump, Joe Biden, a amélioré les relations avec le tribunal et a abandonné les sanctions. Cependant, une loi américaine de 2002 empêche officiellement Washington de l’aider.

Poutine n’a pas visité les États-Unis depuis 2015, lorsqu’il a assisté à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. La Russie fait partie du forum de coopération économique Asie-Pacifique, qui tiendra son sommet en novembre à San Francisco, mais il est très peu probable que les États-Unis invitent Poutine.

Conclusion

En conclusion, la Chine est de plus en plus présente sur la scène mondiale. Les tensions entre les États-Unis et la Chine sont palpables, notamment en raison de l’aide supposée de la Chine à la Russie dans le conflit armé en Ukraine. Blinken estime que la Russie est le partenaire junior dans sa relation avec la Chine. La diplomatie chinoise s’intensifie également au Moyen-Orient, où les États-Unis étaient jusqu’à présent les principaux courtiers en puissance.

Quant à la Cour pénale internationale, les États-Unis ont été longtemps observés avec suspicion et hostilité par rapport à cette institution. Les relations se sont améliorées sous l’administration Biden, mais les positions restent inchangées.

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