Bruxelles exhorte les Belges à quitter l’Iran en raison du risque d’arrestation


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Bruxelles (AFP) – Le gouvernement belge a appelé dimanche les Belges en Iran à quitter le pays, embourbé dans une violente répression des manifestations à l’échelle nationale, en raison du risque d’arrestation et d’emprisonnement arbitraires.

« Tous les visiteurs belges, y compris les (doubles) ressortissants, courent un risque élevé d’arrestation, de détention arbitraire et de procès inéquitable. Ce risque s’applique également aux personnes qui visitent simplement l’Iran pour le tourisme », a déclaré le gouvernement dans un communiqué.

« En cas d’arrestation ou de détention, le respect des droits fondamentaux et la sécurité des personnes ne sont pas garantis », ajoute le communiqué.

« Dans ce contexte, la capacité de l’ambassade de Belgique à Téhéran à fournir une protection consulaire aux ressortissants arrêtés ou détenus en Iran est très limitée.

Expliquant le nouveau conseil, le ministère a déclaré : « Récemment, un ressortissant belge et plusieurs autres Occidentaux ont été arbitrairement arrêtés et sont actuellement emprisonnés en Iran ».

Il a été conseillé aux ressortissants belges en Iran de limiter leurs déplacements et « d’éviter tout type de rassemblement ».

200 ressortissants belges étaient enregistrés cet été auprès du service consulaire du pays en Iran.

La déclaration du ministère intervient après que des responsables bruxellois ont déclaré mercredi que l’Iran avait imposé une peine de 28 ans de prison à un travailleur humanitaire belge, suscitant un débat déjà amer sur un traité d’échange de prisonniers au point mort.

Olivier Vandecasteele a été arrêté en février et serait détenu dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran, dans des conditions que le ministre belge de la Justice Vincent Van Quickenborne a qualifiées d' »inhumaines ».

Conflit d’échange de prisonniers

La Belgique insiste sur le fait qu’il est innocent, effectivement retenu en otage dans les efforts de Téhéran pour forcer la Belgique à libérer un agent iranien reconnu coupable de terrorisme.

La nouvelle de la condamnation de Vandecasteele a relancé le débat en Belgique sur un traité d’échange de prisonniers avec l’Iran.

Le gouvernement du Premier ministre Alexander De Croo a décrit cela dans le passé comme la seule option pour un transfert.

Le traité a été signé avec l’Iran plus tôt cette année et, bien qu’il n’ait pas été explicitement adapté à Vandecasteele, Bruxelles a confirmé qu’il aurait été éligible à l’échange.

Mais la semaine dernière, la Cour constitutionnelle belge a suspendu la mise en œuvre du traité en attendant une décision finale sur sa légalité dans les trois prochains mois.

Les opposants au gouvernement iranien ont contesté l’accord, qui, selon eux, était « sur mesure » pour permettre la libération d’Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné l’année dernière à 20 ans de prison.

Les partisans d’un ressortissant espagnol arrêté en Iran ont appelé à sa libération lors d’un rassemblement devant l’ambassade de Téhéran à Madrid dimanche © THOMAS COEX / AFP

Un tribunal d’Anvers a condamné Assadi pour avoir fourni des explosifs à un couple belge qui devait se rendre à Paris pour viser une réunion de l’opposition iranienne en exil.

Dimanche en Espagne, des proches et amis du fan de football espagnol Santiago Sanchez, arrêté en Iran alors qu’il se rendait à la Coupe du monde, ont réclamé sa libération lors d’un rassemblement devant l’ambassade de Téhéran à Madrid.



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