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je regarda droit vers une crécerelle planant. Son visage apparaissait assez rond, presque hibou, d’autant plus lorsqu’elle baissait un peu la tête. Les crécerelles peuvent donner l’impression d’être immobiles lorsqu’elles regardent leur proie, mais la seule partie de ce vaillant faucon qui ne bougeait pas dans la brise était sa tête. Elle se tortillait contre lui, la queue s’inclinant, les ailes s’inclinant. Les crécerelles ont également l’astuce de permettre à leur corps de dériver légèrement vers l’arrière contre la force du vent, tout en allongeant leur cou pour garder leur tête immobile, avant de battre à nouveau pour tirer leur corps vers l’avant et écraser à nouveau leur visage. Cela leur permet d’économiser une quantité d’énergie remarquable.
Imitant la crécerelle, j’ai fait un pas en arrière pour me tenir plus confortablement, tout en étirant mon cou pour garder mes yeux fixés sur l’oiseau planant. Cela s’est avéré plus difficile que prévu. Ma botte a disparu dans un vide parmi les touffes d’herbe et ma jambe a été instantanément imbibée d’eau froide. Au moment où j’ai cessé de jurer, la crécerelle avait glissé, et j’ai donc lutté pour sortir de mon piège glacial avec l’aide d’un saule gris qui prospérait sur ce sol détrempé.
Ces arbres débraillés et arbustifs peuvent être aussi prosaïques que la crécerelle est éthérée, surtout lorsqu’ils sont dépouillés de leurs feuilles. Un autre nom, jaunâtre commun, semblait approprié pour ce spécimen indéfinissable, ses branches noires et grasses contre le ciel gris d’hiver, indistinctes de ses cousines s’étendant en une masse dense à travers la lande marécageuse.
Nous avons une attente culturelle de ce à quoi les arbres devraient ressembler, en partie fondée sur leur valeur commerciale, c’est pourquoi les enfants les dessinent avec de hautes tiges droites et un pompon sur le dessus. Ces saules tombaient dans la catégorie humaine des « broussailles » : bien moins impressionnants qu’un chêne majestueux. Pourtant, ils offrent une richesse différente : nectar précoce aux abeilles et autres insectes après les longs mois d’hiver, leurs feuilles nourrissent les chenilles qui attireront les oiseaux insectivores. Le meilleur de tous sera les chatons jaunes, une perspective de richesse pour égayer le jour le plus sombre.
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