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Caracas (AFP) – Le gouvernement colombien et les rebelles de l’Armée de libération nationale (ELN) ont achevé lundi « avec succès » un premier cycle de pourparlers de paix à Caracas en acceptant de libérer des prisonniers, mais sans signer de cessez-le-feu, selon un communiqué commun.
Depuis son entrée en fonction en août, le président de gauche colombien Gustavo Petro s’est engagé à négocier avec les groupes armés dans un changement marqué de l’approche plus belliqueuse pour mettre fin à des décennies de violence adoptée par son prédécesseur conservateur Ivan Duque.
Les pourparlers ont repris au Venezuela le mois dernier pour la première fois depuis 2019 – lorsque Duque a rompu toutes les négociations avec l’ELN, le dernier groupe rebelle reconnu de Colombie – à la suite d’un attentat à la voiture piégée contre une académie de police à Bogota qui a fait 22 morts.
Le gouvernement colombien et l’ELN ont publié une déclaration disant que « le premier cycle de pourparlers de paix s’est terminé avec succès » et reprendrait à une date ultérieure au Mexique.
La déclaration décrit le processus de paix comme « une lueur d’espoir dans un monde embourbé dans… la guerre et des tensions destructrices ».
Bien qu’aucun cessez-le-feu n’ait été convenu, les deux parties se sont engagées à « mettre en œuvre un accord partiel pour les soins d’urgence » qui commencera en janvier dans plusieurs zones les plus touchées par la violence.
Ils ont également accepté de fournir des « soins humanitaires urgents » à un groupe de « prisonniers politiques » de l’ELN.
Il y a eu une reconnaissance que l’ELN a libéré « 20 personnes dont des civils et des membres des forces armées » depuis le 7 août dans une démonstration de son « engagement pour la paix en Colombie ».
Cependant, la question d’un cessez-le-feu « n’a pas été abordée », a déclaré Pablo Beltran, chef de la délégation de l’ELN.
Samedi, Petro avait annoncé un premier accord avec l’ELN pour permettre aux indigènes déplacés dans l’ouest du pays de rentrer chez eux en toute sécurité.
Fondée en 1964 par des syndicalistes et des étudiants inspirés par l’icône révolutionnaire marxiste Ernesto « Che » Guevara et la révolution cubaine, l’ELN a participé à des négociations ratées avec les cinq derniers présidents colombiens.
Cependant, Petro est lui-même un ancien guérillero urbain et est le premier président de gauche du pays.
Il s’est engagé à négocier avec les groupes armés, y compris les rebelles de gauche et les trafiquants de drogue, dans le but de parvenir à une « paix totale » dans le pays après six décennies de conflit armé.
© 2022 AFP
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