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jeEn décembre, la Grande-Bretagne a des pantomimes et la France a des controverses stupides sur la beauté. La dernière en date, qui a éclaté sur les réseaux sociaux le week-end dernier, doit être l’une des plus bizarres observées depuis le début du concours Miss France, il y a 103 ans.
Eve Gilles, 20 ans, ancienne Miss Pas-de-Calais, a été sacrée Miss France samedi dernier. Mais ce n’est pas seulement sa victoire qui a fait la une des journaux, mais aussi ses cheveux courts. Choquant, non? Les critiques ont exprimé leur fureur en ligne à l’idée qu’une femme souple et à l’allure androgyne puisse remporter la couronne de la plus belle femme de France. Certains l’ont dénoncé comme un exemple de diversité allée trop loin. Certains ont parlé de la victoire du réveil. Pardon?
La fureur a été déclenchée en partie par le fait que les juges ont ignoré le vote du public, qui représentait 50 % de la décision. Les premiers choix du public se sont portés sur les Miss Guyane et Guadeloupe aux cheveux longs. Ce que montre cette tempête ridicule dans une tasse de thé, c’est l’amnésie et la myopie de certains de mes compatriotes. La féminité française a toujours été incroyablement variée. Beauté à la française a longtemps été une ode à la diversité, un pot-pourri d’origines, un mélange de looks, de mensurations, de courbes et de coupes de cheveux. Tout aussi important, la beauté à la française n’a jamais été seulement une question de look, mais aussi d’esprit, d’où son attrait universel.
Chaque époque, chaque période de l’histoire affiche son propre goût – c’est ce que nous appelons la mode. Mais il y a toujours eu des femmes qui ont transcendé à la mode conformisme. À la Belle Epoque, il y avait Colette : une épouse soumise devenue écrivain insoumise, qui contournait les rôles de genre et agissait nue. Elle était petite, ronde et athlétique ; elle a roulé son « r » comme on le faisait dans sa Bourgogne natale, et ses cheveux crépus tombaient en cascade sur ses épaules jusqu’à ce qu’elle les coupe court. À l’époque où les Françaises portaient encore des corsets, elle a jeté le sien à la poubelle. Elle portait des pantalons, alors interdits par la loi aux femmes, pour pouvoir faire de l’exercice, ce qui n’était tout simplement pas fait. Toute sa vie, elle a rendu fous les hommes et les femmes, et fut la seule femme de lettres française à bénéficier de funérailles nationales.
Dans les années 1920, la France adopte Joséphine Baker avec enthousiasme. Afro-américaine qui jouait astucieusement sur les stéréotypes, Baker a amené la pâtisserie à Paris, a charmé les Français avec ses cheveux courts et son corps athlétique, son sens de l’amusement et son esprit, sans oublier son Résistance activités pendant la seconde guerre mondiale.
Dans les années 1930 et 1940, Arletty, grande, torse plat, cheveux courts et androgyne, était la plus grande star du cinéma français. Vous vous souvenez du film Les Enfants du Paradis ? Arletty avait 45 ans et pourtant, tous les personnages masculins de ce film écrit par Jacques Prévert sont, à juste titre, fascinés par sa beauté, sa répartie et son mystère.
Les années 1950 nous ont donné Leslie Caron et Juliette Gréco, la première qui hypnotise Gene Kelly dans Un Américain à Paris, la seconde la chanteuse à la voix grave dont les chansons ont été écrites par Jean-Paul Sartre, entre autres philosophes.
Les années 60 nous ont donné la reine des glaces Catherine Deneuve et Brigitte Bardot, la bombe blonde qui a fait tourner les têtes par son physique et la manière dont elle a mené sa vie, insouciante, loin des conventions bourgeoises. Deneuve était la beauté classique réservée tandis que Bardot était la beauté sauvage, disant toujours ce qu’elle pensait au risque de s’aliéner les gens. Cependant, tous deux ont bouleversé les règles régissant la façon dont les femmes étaient censées se comporter. Deneuve a eu un enfant avec un homme marié, Marcello Mastroianni, et a rejoint de nombreuses manifestations féministes. Bardot a laissé son fils élevé principalement par son père. Mais les années 1960 nous ont aussi donné Françoise Hardy et Jane Birkin, deux beautés grandes et androgynes, qui se coupaient les cheveux courts quand bon leur semblait. En tant que nation, nous ne pouvions pas en avoir assez d’eux, et l’effusion d’affection après la mort de Birkin cet été est un témoignage de la place sans fin qu’elle occupe dans l’imaginaire du pays.
Je pourrais continuer encore et encore sur les expressions contrastées de la féminité française au fil des années. Mais le plus important, c’est que la beauté française ne serait rien sans un certain esprit. Les Américains appellent ça du piquant. En France, c’est une combinaison de défi, de sophistication, de confiance et d’impudence.
La victoire d’Eve Gilles au titre de Miss France de cette année est un motif de célébration : elle s’inscrit dans la continuité d’une longue tradition française de défense de la beauté et du dicton uniques. Merde aux congrès. Vive la différence!