Customize this title in french Haïti décrète un couvre-feu après que des gangs ont envahi ses deux plus grandes prisons. Des milliers de personnes se sont échappées

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Les autorités en Haïti ont ordonné un couvre-feu nocturne à la suite d’une explosion de violence au cours de laquelle les membres d’un gang armé ont été envahis les deux plus grandes prisons et libéré des milliers de détenus au cours du week-end.

L’état d’urgence de 72 heures a été déclaré dimanche soir. Le gouvernement a déclaré qu’il tenterait de retrouver les détenus évadés, y compris ceux d’un pénitencier où la grande majorité étaient en détention provisoire, certains étant accusés de meurtres, d’enlèvements et d’autres crimes.

« La police a reçu l’ordre d’utiliser tous les moyens légaux à sa disposition pour faire respecter le couvre-feu et appréhender tous les contrevenants », a indiqué dans un communiqué le ministre des Finances Patrick Boivert, premier ministre par intérim.

Un détenu fait signe depuis une cellule du Pénitencier National de Port-au-Prince, Haïti, le dimanche 3 mars 2024. (PA)

On estime déjà que les gangs contrôlent jusqu’à 80 pour cent de Port-au-Prince, la capitale. Ils coordonnent de plus en plus leurs actions et choisissent des cibles autrefois impensables comme la Banque centrale.

Le Premier ministre Ariel Henry s’est rendu à l’étranger la semaine dernière pour tenter de récupérer le soutien d’une force de sécurité soutenue par les Nations Unies afin d’aider à stabiliser Haïti dans son conflit avec des groupes criminels de plus en plus puissants.

La police nationale d’Haïti compte environ 9 000 agents pour assurer la sécurité de plus de 11 millions de personnes, selon l’ONU. Elle est régulièrement débordée et sous-équipée en armes.

Ce week-end meurtrier a marqué un nouveau point bas dans la spirale descendante de la violence en Haïti. Au moins neuf personnes ont été tuées depuis jeudi – dont quatre policiers – alors que des gangs ont intensifié leurs attaques coordonnées contre les institutions de l’État à Port-au-Prince, notamment l’aéroport international et le stade national de football.

Mais l’attaque contre le Pénitencier National samedi soir a choqué les Haïtiens habitués à vivre sous la menace constante de la violence.

Un manifestant brandit un drapeau haïtien lors de manifestations exigeant la démission du Premier ministre Ariel Henry à Port-au-Prince, en Haïti, le vendredi 1er mars 2024.
Un manifestant brandit un drapeau haïtien lors de manifestations exigeant la démission du Premier ministre Ariel Henry à Port-au-Prince, en Haïti, le vendredi 1er mars 2024. (PA)

La quasi-totalité des quelque 4 000 détenus se sont évadés. Trois corps blessés par balle gisaient dimanche à l’entrée de la prison.

Dans un autre quartier, les cadavres ensanglantés de deux hommes, les mains liées derrière le dos, gisaient face contre terre alors que les habitants passaient devant des barrages routiers dressés avec des pneus en feu.

Parmi les quelques dizaines de personnes qui ont choisi de rester en prison figurent 18 anciens soldats colombiens accusés d’avoir travaillé comme mercenaires lors de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en juillet 2021.

« S’il vous plaît, aidez-nous s’il vous plaît », a déclaré l’un des hommes, Francisco Uribe, dans un message largement partagé sur les réseaux sociaux. « Ils massacrent les gens sans discernement à l’intérieur des cellules. »

L'ancien soldat colombien Carlos Guerrero, accusé d'avoir participé à l'assassinat du président haïtien Jovenel Moise, s'entretient avec des journalistes à l'intérieur du Pénitencier national de Port-au-Prince, en Haïti, le dimanche 3 mars 2024.
L’ancien soldat colombien Carlos Guerrero, accusé d’avoir participé à l’assassinat du président haïtien Jovenel Moise, s’entretient avec des journalistes à l’intérieur du Pénitencier national de Port-au-Prince, en Haïti, le dimanche 3 mars 2024. (PA)

Le ministère colombien des Affaires étrangères a appelé Haïti à fournir une « protection spéciale » à ces hommes.

Une deuxième prison de Port-au-Prince contenant environ 1 400 détenus a également été envahie.

Des coups de feu ont été signalés dans plusieurs quartiers de la capitale. Le service Internet pour de nombreux résidents était en panne, le principal réseau mobile d’Haïti ayant déclaré qu’une connexion par câble à fibre optique avait été coupée lors du déchaînement.

Après que des gangs ont ouvert le feu sur l’aéroport international d’Haïti la semaine dernière, l’ambassade américaine a annoncé qu’elle suspendait tous les voyages officiels vers le pays. Dimanche soir, il a exhorté tous les citoyens américains à partir le plus rapidement possible.

L’administration Biden, qui a refusé d’engager des troupes dans une force multinationale pour Haïti tout en offrant un soutien financier et logistique, a déclaré qu’elle surveillait avec une grave inquiétude la détérioration rapide de la situation sécuritaire.

La police se met à l’abri lors d’une opération anti-gang dans le quartier de Portail à Port-au-Prince, en Haïti, le jeudi 29 février 2024. Des hommes armés ont tiré sur l’aéroport international et d’autres cibles dans une vague de violence qui a forcé des entreprises, des agences gouvernementales et les écoles fermeront plus tôt. (Photo AP/Odelyn Joseph) (PA)

La recrudescence des attaques fait suite à de violentes manifestations qui sont devenues encore plus meurtrières ces derniers jours lorsque le Premier ministre s’est rendu au Kenya pour tenter de faire avancer la mission de sécurité soutenue par l’ONU et dirigée par ce pays d’Afrique de l’Est.

Henry a pris ses fonctions de Premier ministre après l’assassinat de Moise et a reporté les projets d’élections parlementaires et présidentielles, ce qui n’a pas eu lieu depuis près d’une décennie.

Jimmy Chérizier, un ancien policier d’élite connu sous le nom de Barbecue, aujourd’hui à la tête d’une fédération de gangs, a revendiqué la recrudescence des attentats. Il a déclaré que l’objectif était de capturer le chef de la police haïtienne et les ministres du gouvernement et d’empêcher le retour d’Henry.

Le Premier ministre, neurochirurgien, a ignoré les appels à sa démission et n’a pas fait de commentaire lorsqu’on lui a demandé s’il pensait qu’il pouvait rentrer chez lui en toute sécurité.

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