Customize this title in french Journal de campagne : L’espoir dans la plus mince des bordures de fleurs | Fleurs sauvages

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Do les alouettes chantantes mangent le ciel ? Il y en a tellement qui sortent de cette prairie de blé que je me demande ce qui remplit leurs petits ventres. Pas l’herbe verte de la récolte naissante, car mes yeux blasés et pleins de jade ne voient que la stérilité dans la phalange des feuilles, et pas de maïs. Ce seul terrain, couvrant deux, peut-être trois, terrains de football dans la région, nous donnera éventuellement notre pain quotidien, mais il n’offre pas une miette aux alouettes.

Le sol à mes pieds offre une bande d’espoir, la plus fine des bordures de fleurs, jamais plus d’un demi-mètre de large, qui a échappé à la rampe du pulvérisateur. Adossé au blé plus haut, il s’épanouit discrètement avec la couleur et l’agitation des insectes.

Un bourdon goûte les perles de lamier blanc, tandis qu’un autre, tout juste réveillé, lave à la main son ventre fauve ébouriffé. Une guêpe solitaire est renversée sur le candélabre de la bourse à pasteur. La tige en dessous ressemble à un doigt, avec des sacs à graines pointant vers tous les points cardinaux. Une coccinelle à sept points traîne sur le sol nu sous véronique ; la plus petite fleur, pourtant si frappante dans son éclat qu’elle accélère le pouls. Je m’accroupis pour scruter son cœur ensoleillé et m’émerveiller des veines violettes sur les pétales lilas.

La bordure fleurie à côté de la récolte de blé, avec fumeterre, séneçon, euphorbe, bourse à pasteur et véronique en vue.
« Ses feuilles crépues pourraient être du chou frisé pour les lutins. » Photographie : Sarah Niemann

L’euphorbe a un nom qui sort de la langue comme de la bouillie grumeleuse. Cette plante a la structure la plus étrange. Je le considère comme un arbre à soucoupe miniature, avec ses bractées qui se chevauchent créant l’impression de vaisselle. L’euphorbe s’éclaircit vers le haut de la plante, comme si elle était éclairée par de la chaux. De la famille des euphorbes, je dirais que sa couronne lumineuse inspire l’euphorie.

La fumeterre donne une couleur rose à une grande partie de la bordure. Si seulement il était plus grand et plus bruyant, au lieu d’un brouilleur petit et timide. Ses feuilles crépues pourraient être du chou frisé pour les lutins, les épis de nombreuses fleurs trempées dans de l’encre bordeaux.

Et ici aussi, tout autour se trouve le séneçon mal aimé, la mauvaise herbe du jardin, abattue au râteau ou à la houe. Dans cet endroit protégé, le séneçon se développera sans contrôle pour remplir la berge de graines, alimentant l’été des alouettes, ouvrant leur gorge dans un chant à plein ventre.



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