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WInston Churchill a dit un jour qu’il ne pouvait pas vivre sans champagne : « Dans la victoire, je le mérite. Dans la défaite, j’en ai besoin. Il a même nommé l’un de ses chevaux Pol Roger, une célèbre marque de champagne. Mais qu’en est-il dans des temps plus sombres et moins glorieux, lorsque l’on vit sur un continent qui vit en paix depuis 70 ans mais dans une paix qui semble de plus en plus précaire ? Qu’en est-il à une époque où nous avons du mal à regarder les informations ? Et qu’en est-il en période d’inflation, où tout coûte plus cher et où une bouteille de champagne a augmenté de 12 % en quelques mois, pour atteindre en moyenne 23 € (19,75 £) ? On a l’impression que le champagne ne correspond pas tout à fait à l’esprit de notre époque. La nouvelle selon laquelle les ventes en France ont chuté de 21 % cette année ne fait que confirmer que beaucoup d’entre nous trouvent cela à la fois trop bling-bling et trop festif. Bien entendu, la nouvelle a également provoqué une onde de choc au-delà de la France, où elle est un symbole de la civilisation française à son meilleur. La France est-elle en train de sombrer ? Les Français ont-ils perdu leur joie de vivre?
Pas tout à fait, et le mépris des Français pour le champagne pourrait bien être une phase contre-productive. Au-delà de la catastrophe internationale et de la morosité économique, il existe d’autres raisons qui expliquent la rebuffade française. Au cours de la dernière décennie, stimulée par la mondialisation, le pétillant est devenu un nouvel eldorado pour les producteurs imaginatifs et les consommateurs aventureux. Et s’il y a une chose à laquelle les consommateurs français ne peuvent résister, c’est à la nouveauté, à l’effervescence de tout. à la mode. Aujourd’hui, il y a du pétillant pour tout le monde, aussi bien les abstinents que les alcooliques. Les millennials soucieux de leur santé consomment du kombucha et du kéfir, de l’eau fermentée et des laits effervescents venus de Chine et du Caucase. Des producteurs artisanaux astucieux qui apparaissent ici et là en Europe s’adressent à cette tribu grandissante. Les quadragénaires français, plus enclins à boire des vins naturels et biodynamiques, ont récemment craqué pour le « pét nat », comme dans pétillant naturel, en d’autres termes, un mousseux naturel, pas tout à fait du champagne mais moins cher, plus sain et peut-être plus audacieux en goût. Le lambrusco bio, autrefois considéré comme le plus bas du bas par nos parents et grands-parents œnophiles, séduit aussi de plus en plus les buveurs français, notamment en été. Le vin rouge pétillant gagne du terrain en France grâce à la mode de la biodynamie : qui aurait cru cela possible ? Et il y a les clans du cocktail, qui rejettent à la fois le vin et la tradition, pour des boissons qui leur donnent l’impression d’être en vacances. Vous vous souvenez quand, il y a 10 ans, des spécialistes du marketing de génie pensaient exporter le privilège secret des Vénitiens ? Oui, vaporisez ! Cette boisson orange bien-être, faible en alcool (Aperol titre environ 11% d’alcool en volume et prosecco 12%) et riche en rêves a désormais conquis le monde au point que, dans les bars et cafés français, un verre de spritz Aperol peut être plus cher qu’une flûte de champagne. Snob, moi?
Le temps nous dira si ces nouvelles tendances et modes restent fidèles aux Français. S’ils ne le font pas, le champagne sera toujours là pour eux et pour le monde, comme le dernier rempart. Comme le disait Talleyrand : « Le champagne est le vin de la civilisation ». Une récolte de médailles d’or aux Jeux olympiques de Paris l’année prochaine donnerait sûrement à mes compatriotes l’occasion de faire tinter à nouveau leurs flûtes et de restaurer leur foi dans un monde civilisé où les seules batailles se déroulent entre athlètes.
Agnès Poirier est commentatrice politique, écrivaine et critique
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