Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words
LL’artiste et cinéaste libanais Ali Cherri, artiste en résidence à la National Gallery de Londres en 2021, fait ses débuts au cinéma avec une œuvre visuellement saisissante, ruminative et mystérieuse, une sorte de vision magique du réalisme social. Le scénario a été développé avec deux poids lourds du cinéma français, le producteur et scénariste Geoffroy Grison et le réalisateur Bertrand Bonello et il a été présenté en première à Cannes en 2022 dans la section Quinzaine des Réalisateurs.
C’est un drame au bord de l’hallucination d’un coup de chaleur, avec des flambées de violence. Le cadre est le barrage hydroélectrique de Merowe dans le nord du Soudan sur le Nil ; nous sommes en 2019 et le président Omar el-Béchir est sur le point d’être renversé par l’armée après des mois de protestations. Maher (Maher El Khair) travaille au bord de la rivière à fabriquer des briques sous le soleil brûlant, pour un contremaître qui est toujours tenu d’accaparer le salaire des gens. Succombant nonchalamment à une sorte de torpeur métaphysique, Maher écoute les reportages sur l’élan de la révolution et chaque soir il s’en va construire une étrange statue païenne, quelque chose comme un Wicker Man pour le printemps arabe, qui semble avoir une vie de sa propre. Pendant ce temps, Maher développe ses propres symptômes physiques alarmants : une blessure qui pourrait être le point d’entrée d’une intelligence surnaturelle amenant Maher à de nouvelles idées.
Cherri a un merveilleux sens visuel et compositionnel, créant souvent des images surprenantes dans les plaines désertiques, qui ressemblent à Tatooine. Et le barrage lui-même ? Une image de la tentative vouée à l’échec du gouvernement pour endiguer la vague de la révolution ? Peut-être. C’est un travail intéressant, même s’il fétichise peut-être un peu trop le silence énigmatique de Maher.