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UN danseur traîne un sac de compost sur scène et l’ouvre avec intention. Il ne s’agit pas tout à fait d’un mémoire mis en scène du chorégraphe Michael Keegan-Dolan, mais plutôt d’une fouille de ses racines. Comme dans ses œuvres de danse-théâtre telles que Giselle, Le Taureau, Le Lac des cygnes et MÁM, Keegan-Dolan utilise ici des personnages et des scènes emblématiques pour évoquer une époque et une génération : s’ils ne sont pas directement tirés de sa propre vie, ils puisent dans mémoire collective.
Se remémorant son enfance avec des bribes de chansons et la musique qui l’a inspiré en grandissant à Dublin – de Talking Heads à Jacques Brel et Elgar – Keegan-Dolan apparaît aux côtés de sa compagne et collaboratrice de longue date, l’éblouissante danseuse Rachel Poirier. Ils nous ramènent aux années 1980, à des jours d’école difficiles, sur fond de grèves de la faim et d’attentats à la bombe de l’IRA ; aux expériences de Keegan-Dolan de la violence aux mains d’un prêtre et plus tard des préjugés anti-irlandais en tant qu’étudiant de ballet à Londres.
Poirier et Adam Silverman co-dirigent la performance sur la scène dépouillée, avec l’éclairage de Silverman et la conception sonore de Sandra Ní Mhathúna ajoutant des textures et une atmosphère. Dans une série d’intermèdes comiques, Keegan-Dolan et Poirier invoquent des souvenirs en tirant des accessoires – des parpaings et un vélo – d’une énorme caisse en bois, échangeant costumes et rôles.
Au fil des ans, le jeune Keegan-Dolan explore son identité – personnelle et nationale – en essayant de trouver sa propre façon de s’exprimer à travers la danse. Les percées viennent lentement, tout en étudiant avec un maître de yoga renommé, et la découverte d’un grand-oncle, un acteur du théâtre Abbey qui avait participé au Rising de 1916 – révélant à Keegan-Dolan un sens de sa lignée en tant qu’artiste irlandais.
Alors que les premières scènes ont besoin d’une prise en main plus ferme du réalisateur, elles se transforment en une séquence charnière dans laquelle Poirier se trouve à l’intérieur de la caisse, comme s’il était enterré dans un cercueil, avant d’être libéré pour danser un solo époustouflant sur le Boléro de Ravel. Tour à tour urbaine et primale, elle tourne, s’étire et saute, dans des mouvements circulaires lâches, flottante avec un nouveau sentiment de puissance et d’énergie vibrante. Pour cette magnifique explosion de liberté créative, les « 72 000 leçons » valaient la peine d’être préparées.