Customize this title in french Revue Strange Way of Life – Pedro Pascal et Ethan Hawke grésillent dans le fil de cow-boy queer d’Almodóvar | Cannes 2023

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Pedro Almodóvar revient à Cannes avec un divertissement divertissant : ce court métrage de 30 minutes, avec Pedro Pascal et Ethan Hawke, est un western queer avec un soupçon de kink.

Pascal est Silva, un beau cow-boy mexicain qui arrive à cheval dans une ville reculée de l’Ouest avec le nom retentissant de Bitter Creek. Après avoir attaché son cheval et l’avoir caressé affectueusement d’une manière qui aurait pu être étrangère à John Wayne, Silva vient voir le shérif, Jake, joué par Hawke.

C’est la première fois que les deux hommes se regardent (et bien plus encore) depuis 25 ans. Après un dîner ensemble, au cours duquel Jake abandonne son abstinence et boit du vin, les sentiments des deux hommes l’un pour l’autre deviennent trop intenses pour résister. Le lendemain matin, Silva demande à emprunter une paire de sous-vêtements de Jake. Le plan amoureusement prolongé d’Almodóvar du tiroir de sous-vêtements immaculés de Jake est un fétiche amusant.

Il ne doit pas y avoir de lueur post-coïtale : Jake regrette instantanément d’avoir succombé à ses désirs, car en dehors de tout le reste, il est sur la piste du fils de Silva (Manu Ríos), qu’il soupçonne de meurtre. Il ne s’agit pas de le dissuader de traduire en justice ce prétendu criminel et de le conduire à un bras de fer violent et à une vision singulière de ce bonheur domestique qui est leur destin.

Gunplay a longtemps été inspecté pour son contenu métaphorique : ici, Almodóvar, de manière ludique, quoique tacite, nous pose la question de savoir qui tire, qui se fait tirer dessus, et quelles sont les relations sexuelles et de pouvoir impliquées par le fait de soigner une blessure par balle, le flux sanguin en utilisant ce sous-vêtement blanc de lys déchiré en bandages. Je peux imaginer que Strange Way of Life soit agrandi en un long métrage, mais cela pourrait bien diluer l’impact de ces scènes diversement tendues et poignantes entre les deux hommes. Il y a ici une narration très robuste et démodée et Strange Way of Life se sent assez démodé à sa manière. C’est bien de revoir Almodóvar en selle à Cannes.

Strange Way of Life projeté au festival de Cannes.

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