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Les combats entre les factions belligérantes du Soudan se seraient intensifiés après l’expiration de l’accord de cessez-le-feu entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, lundi 5 juin. Cela survient également alors que les États-Unis ont annoncé des sanctions contre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) pour avoir provoqué des effusions de sang «épouvantables».
Que se passe-t-il au Soudan ?
Lundi matin, Reuters citant des habitants a signalé des bombardements dans les zones occidentales de la capitale sundanaise de Khartoum après que les factions militaires rivales se soient battues toute la nuit. Les combats entrent maintenant dans leur huitième semaine sans aucun signe d’arrêt après s’être intensifiés suite à l’expiration d’un accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis et l’Arabie saoudite, samedi soir.
Pendant ce temps, des témoins, selon l’AFP, ont signalé des « tirs d’artillerie » dans l’est de Khartoum et autour du bâtiment de la télévision d’État qui se trouve dans la ville sœur de la capitale, Omdurman. Cela survient après que les habitants ont également signalé des combats intenses dans trois grandes villes de Khartoum, Omdurman et Bahri.
Selon les rapports, l’armée soudanaise a déclaré qu’elle avait fait venir des renforts d’autres parties du pays pour des « opérations » dans la région de Khartoum. Pendant ce temps, parlant du pillage, un habitant de 37 ans, Mohamed Saleh, a déclaré à Reuters : « Le quartier où nous vivons dans le centre d’Omdurman est pillé publiquement quotidiennement sans que personne n’intervienne pour l’empêcher, les affrontements et les bombardements se poursuivant autour nous. »
Un autre habitant a déclaré à l’agence de presse que dans le district de Khartoum Est, les troupes des RSF se sont répandues dans la capitale et contrôlaient totalement et pillaient « tout ce sur quoi elles pouvaient mettre la main ».
Selon l’Armed Conflict Location and Event Data Project, depuis le début des combats le 15 avril, plus de 1 800 personnes ont été tuées.
Pendant ce temps, les habitants ont également signalé une aggravation dans la région de l’extrême ouest du Soudan, le Darfour. Citant des militants qui surveillent la région, Reuters a rapporté qu’au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées. Lundi, les RSF ont également diffusé une vidéo censée montrer qu’elles ont pris le contrôle du quartier général de l’armée à Kutum, dans l’État du Nord-Darfour.
Médecins sans frontières (MSF), vendredi, décrivant la situation désastreuse au Darfour, a déclaré que « des hommes armés tirent sur des personnes qui tentent de fuir, des villages sont pillés et des blessés meurent », cité par l’AFP.
Les États-Unis sanctionnent les industries et les habitants du Soudan
La semaine dernière, les États-Unis ont sanctionné Al Junaid Multi Activities Co Ltd et le marchand d’armes Tradive General Trading, deux sociétés contrôlées par le commandant des RSF Mohamed Hamdan Daglo et sa famille.
Pendant ce temps, le Trésor américain a également sanctionné deux grandes sociétés d’armement des forces armées soudanaises, Defence Industries System et Sudan Master Technology. « Les États-Unis se tiennent aux côtés des civils contre ceux qui perpétuent la violence envers le peuple soudanais », a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.
Cela s’ajoutait aux restrictions de visa imposées par le Département d’État américain aux dirigeants des factions belligérantes pour avoir « sapé » la « transition démocratique » du pays, sans les nommer.
En outre, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prolongé sa mission politique au Soudan de six mois après que le chef de l’armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan a accusé l’envoyé de l’ONU Volker Perthes d’attiser la violence dans le pays et a appelé à son retrait.
Cependant, la demande a été rejetée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a réitéré sa « pleine confiance » à Perthes. Jusqu’à présent, plus de 1,2 million de personnes ont été déplacées au Soudan en raison du conflit tandis que 400 000 ont fui vers les pays voisins, selon l’ONU.
(Avec les contributions des agences)
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