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Depuis plus de cent ans, la croissance économique est une référence clé pour les sociétés prospères. Mais est-ce le bon ? Euronews a organisé un débat sur le sujet lors de la conférence The Beyond Growth 2023.
La conférence Beyond Growth 2023 est une initiative de 20 eurodéputés, soutenue par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.
L’événement, qui a eu lieu les 15, 16 et 17 mai, visait à discuter et à co-créer des politiques de prospérité durable en Europe, basées sur une approche systémique et transformatrice de la durabilité économique, sociale et environnementale et de son cadre de gouvernance inclusif.
Euronews a organisé un débat avec quatre des participants : Marie Toussaint, eurodéputée française et vice-présidente du groupe Verts/ALE, Timothée Parrique, sociologue et écrivain français, Anuna De Wever, militante climatique belge et égérie du Friday for Futures mouvement en Belgique, et Ludovic Voet, secrétaire confédéral de la Confédération européenne des syndicats.
Marie Toussaint : On parle beaucoup de changement climatique, mais aussi de biodiversité, de substances toxiques ou d’eau. Et nous devons vraiment agir. Et qu’est-ce qui a motivé ce franchissement des frontières planétaires ? Eh bien, c’est la course aux profits, ce dogme de la croissance censé apporter tout le bonheur du monde. Ce qu’on nous a dit pendant des lustres, c’est que c’est censé nous apporter une redistribution de la richesse. Donc égalité sociale. Il est également censé nous amener à des technologies qui sauveraient l’environnement que nous détruisons. Et c’est censé résoudre tous nos problèmes. Donc tout le monde court juste après la croissance. Qu’il s’agisse d’entreprises privées voulant chasser les profits dont elles ont besoin comme croissance, et de dirigeants politiques qui prétendent également que la poursuite de cette croissance va résoudre tous les problèmes que nous avons. Et nous pouvons certainement voir que cela ne fonctionne pas, que nous traversons ces limites planétaires, mettant en danger la survie de l’humanité et de nombreuses autres espèces et ne résolvons pas le problème des inégalités sociales.
Ludovic Voet : Le rôle des syndicats dans l’histoire a toujours été de fixer les frontières humaines et de dire quels sont les droits des travailleurs – et je pense que nous avons aussi, depuis des décennies, le rôle de fixer les frontières planétaires et non de nous opposer aux et les frontières humaines. C’est ce que nous appelons la « transition juste » dans le mouvement syndical. Il faut planifier une transition possible pour les gens pour qu’ils aient des emplois de qualité, qu’ils aient une protection sociale, que ça marche. Et bien sûr, cela va à l’encontre de la logique du profit rapide. Et c’est ce que nous devons changer dans la société.
Anuna De Wever : Je pense qu’il y a un gros problème générationnel ici et que beaucoup de jeunes que j’ai rencontrés à cette conférence et moi-même – j’ai 21 ans – ne sommes pas vraiment obsédés par la croissance. Par exemple, nous examinons ce concept maintenant avec des scientifiques, la science dure avec les sciences sociales, et nous comprenons qu’il fait en fait beaucoup plus de mal que de bien. Donc, pour notre génération, la croissance est quelque chose que nous combattons activement. Et tout ce paradigme de croissance et cette obsession de la croissance dans l’Union européenne ne sont pas quelque chose dont nous avons encore fait partie. Nous sommes obsédés par le bien-être, je pense, et l’égalité et comprendre que si nous voulons vivre dans une société et dans un monde où l’égalité est une priorité, je pense que la décroissance en est un élément très fondamental.
Timothée Parrique : Eh bien, pendant quelques décennies, nous avons cru que d’une manière ou d’une autre nous pourrions continuer à croître et à polluer moins en même temps, nous appelons cela la « croissance verte ». Nous avons parlé de découpler les deux, mais maintenant, la science nous a montré avec des centaines d’études que le découplage ne se produit pas. Donc, en ce moment, nous avons cette obsession du PIB, qui est un indicateur vieux de 100 ans, ce qui est un peu étrange car il est complètement décorrélé du bien-être dans les pays à revenu élevé, mais nous sommes également confrontés à l’insoutenabilité de la poursuite de croissance. La décroissance est donc essentiellement un plan B. Nous avons essayé la croissance verte. Cela ne fonctionnera pas maintenant. Je pense que cela devrait être reconnu comme un fait à la suite du dernier rapport du GIEC. Il faut donc organiser une réduction d’échelle démocratiquement planifiée de la production et de la consommation dans les pays à revenu élevé et l’organiser de manière à ce qu’elle se fasse de manière à la fois équitable et conviviale.
Regardez l’intégralité du débat dans le lecteur vidéo ci-dessus