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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent en aucun cas la position éditoriale d’Euronews.
Grâce à mon travail, j’ai été témoin de l’impact profond que même les compétences de base en langue arabe peuvent avoir pour favoriser les liens humains et raviver l’enthousiasme pour l’éducation, écrit Simone Britz.
À l’âge de 10 ans, ma vie a pris un nouveau tournant lorsqu’une famille de cinq enfants s’est installée dans le quartier.
Ils parlaient arabe au lieu d’allemand et contrastaient fortement avec les visages familiers de mes amis et camarades de classe. Cette rencontre a marqué le début d’une profonde affection pour la langue arabe qui allait grandement façonner ma vie.
J’ai grandi dans un quartier typique de la classe moyenne de Berlin. La famille nouvellement arrivée avait fui la guerre civile au Liban et était arrivée en Allemagne avec très peu de choses.
Même si au début je ne parlais pas arabe, j’ai rapidement noué des liens avec les deux filles, qui avaient mon âge.
Nous avons tissé un lien linguistique unique : ils ont commencé à apprendre l’allemand et j’ai commencé mon voyage par l’arabe. Bientôt, je connaissais quelques lettres arabes, ainsi que des questions de base telles que « Comment t’appelles-tu ? » « Quel âge as-tu? » et « Es-tu fou? »
Une connexion renouvelée ravive la fascination
Ma famille a déménagé lorsque j’ai commencé l’école secondaire, ce qui m’a fait perdre contact avec la famille libanaise.
Néanmoins, ma passion pour les langues a persisté, ce qui m’a amené à m’inscrire à des cours de chinois pendant mes années universitaires. Bien que je trouve le chinois fascinant, il n’a pas suscité en moi le même enthousiasme que l’arabe.
Après quelques années, j’ai renoué avec mes amis libanais, ravivant ma fascination d’enfance pour la langue arabe.
Ce regain d’intérêt m’a incité à prendre la ferme décision de réapprendre l’arabe. Pour ce faire, j’ai suivi un programme de maîtrise en études arabes et islamiques à l’Université libre de Berlin.
J’ai également élargi mes études en suivant des cours à l’Université du Caire en Égypte et à l’Université de Damas en Syrie.
Mon parcours professionnel n’était pas initialement axé sur l’enseignement. J’ai débuté dans l’édition, mais je suis tombé sur une opportunité du Service allemand de développement (DED) de préparer quelqu’un à une mission dans un pays arabophone.
J’ai accepté le défi et cela a marqué le début de ma carrière de professeur d’arabe. J’ai d’abord enseigné à la Société d’amitié germano-arabe, puis à la GIZ et à diverses fondations.
Élégance, complexité et beauté à travers la poésie
Au début, le fait d’être de langue maternelle arabe était considéré comme un désavantage dans le domaine de l’enseignement.
Beaucoup doutaient que moi, d’origine allemande, puisse enseigner efficacement l’arabe. Cependant, j’ai vite découvert que mon point de vue unique était un avantage en classe.
Je pouvais m’identifier aux difficultés auxquelles sont confrontés les apprenants de l’arabe et j’ai servi d’exemple à quelqu’un qui a surmonté ces défis pour parvenir à parler couramment l’arabe.
Mon amour pour l’arabe s’étend à sa grammaire, à la structure de l’arabe standard moderne, ainsi qu’à l’élégance et à la fluidité de ses formes familières.
La poésie arabe occupe une place particulière dans mon cœur. Face à des individus nourrissant des préjugés contre la langue arabe, je trouve facile de mettre en valeur sa puissance et sa beauté à travers la poésie.
La poésie arabe possède une tradition riche et ancienne caractérisée par une élégance et une complexité incroyables.
Je prends un grand plaisir à partager des exemples de poètes renommées et des histoires de conflits tribaux réglés grâce à des concours de poésie.
Se connecter par la compréhension
Aujourd’hui, je m’engage auprès du ministère fédéral des Affaires étrangères et de la Société de l’amitié germano-arabe (DAFG). Dans mon rôle, je forme des enseignants qui ne sont pas arabophones mais qui enseignent aux étudiants arabophones dans leurs classes.
Ces enseignants signalent des améliorations significatives dans leur capacité à comprendre, à se connecter et à communiquer avec leurs élèves arabophones, même après des cours d’arabe de base.
Un enseignant a raconté comment l’atmosphère de la classe s’est détendue suite à ses efforts pour apprendre l’arabe, même s’il le parlait imparfaitement.
À mesure que les enseignants germanophones s’efforcent d’apprendre l’arabe, ils deviennent mieux équipés pour enseigner l’allemand ou d’autres langues aux élèves arabophones, grâce à leur meilleure compréhension des différences linguistiques.
Les élèves qui avaient quitté l’école en raison de barrières linguistiques y reviennent désormais car leurs professeurs peuvent converser avec eux en arabe.
Les parents qui n’ont jamais assisté aux conférences parents-enseignants sont désormais impatients d’y participer parce que les enseignants ont manifesté de l’intérêt à leur égard.
Dans ces salles de classe, les rôles des étudiants et des enseignants s’inversent parfois, puisque les étudiants deviennent des tuteurs, transmettant des connaissances arabes à leurs instructeurs après un cours d’allemand.
Nous devons éliminer les barrières et les malentendus
J’ai remarqué une demande croissante de la part des enseignants pour ces cours de langue arabe, au point que nous pourrions potentiellement ouvrir trois nouveaux cours tous les six mois.
Enseigner aux enseignants peut être un défi, mais les réussites et les commentaires que nous recevons sont incroyablement gratifiants et motivants.
Mon rêve est un monde où les barrières linguistiques et les incompréhensions culturelles n’empêchent plus les étudiants d’accéder à l’éducation.
Grâce à mon travail, j’ai été témoin de l’impact profond que même les compétences de base en langue arabe peuvent avoir pour favoriser les liens humains et raviver l’enthousiasme pour l’éducation.
Simone Britz est éducatrice en langue arabe auprès du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères et de la Société d’amitié germano-arabe (DAFG) en Allemagne.
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