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Le cinéaste français Alain Guiraudie, qui a livré en 2013 la combustion lente et torride d’un thriller gay érotique qui était « Stranger by the Lake », part dans une direction complètement différente avec son dernier effort, « Nobody’s Hero ».
En fait, faites que deux directions complètement différentes.
Dans une égale mesure, une comédie de débauche sur un Joe moyen qui a une liaison obsessionnelle avec une travailleuse du sexe mariée d’âge moyen ainsi qu’un portrait sociopolitique sardonique d’un jeune homme musulman sans abri qui peut ou non être un terroriste djihadiste, le l’ambitieux duo ne parvient jamais à trouver un ton qui réussisse à faire le pont entre la farce et la satire.
Au centre des deux moitiés de l’épineuse équation se trouve Médéric (Jean-Charles Clichet), un programmeur informatique de 35 ans célibataire, chauve et perpétuellement vapoteur qui souhaite se prévaloir des services sexuels d’Isadora (une formidable Noémie Lvovsky ), la prostituée plus âgée qu’il traque, mais avec un accroc.
Se déclarant anti-prostitution, Médéric souhaite que la rencontre soit gratuite, bien qu’il l’assure qu’il répondra à ses besoins.
Étonnamment, Isadora accepte son offre, à condition qu’elle rentre à la maison à temps pour saluer son mari possessif et violent, Gérard (Renaud Rutten), et elle fixe un rendez-vous à l’Hôtel de France pittoresque et minable de la ville de Clermont. – Ferrand.
Mais au cours de leur rencontre graphiquement comique, ses gémissements de satisfaction sont interrompus par une attaque terroriste meurtrière juste au coin de la rue sur une place extérieure.
Insatisfait, Médéric retourne dans son appartement lorsqu’il est approché par Selim, un jeune mendiant aux yeux écarquillés (le nouveau venu Ilies Kadri) à la recherche d’un abri.
Médéric finit par l’héberger, d’abord temporairement, même si lui et ses voisins soupçonnent toujours que le musulman pourrait très bien être l’un des auteurs insaisissables de l’attaque.
Guiraudie, qui a écrit le scénario avec Laurent Lunetta, a évidemment beaucoup à faire puisque ses scénarios de duel ping-pong en urgence entre les forces du désir et de la paranoïa avant d’arriver à une sorte d’intersection, avec les différents acteurs impliqués tous réunis, Oscar Wilde -style, au milieu de l’appartement de Médéric.
Tout effort qui réussit à incorporer des observations pointues sur l’islamophobie, la xénophobie occasionnelle, l’objectivation féminine et l’hypocrisie sexuelle, tout en travaillant dans une séance de maquillage bruyante dans un confessionnal de la cathédrale ne peut certainement pas être accusé de relâchement, aussi loufoque soit-elle. les choses fastidieuses deviennent.
Mais s’il ne manque pas d’inspiration old-school à tirer de films tels que « Le charme discret de la bourgeoisie » et « Journal d’une femme de chambre » de Bunuel – moins les morceaux surréalistes – les doubles récits en jeu ici, dont chacun pourrait ont fait pour un film autonome respectable, sont incapables de trouver un terrain d’entente.
Bien que la fin fournisse un indice d’une voie à suivre pour le casting de vrais personnages, la thématique gratuite pour tous qui est « Nobody’s Hero » ne fait à aucun d’eux des faveurs durables.
‘Le héros de personne’
En français avec sous-titres anglais
Non classé
Durée d’exécution : 1 heure, 40 minutes
Jouant: Commence le 23 juin, Laemmle Royal, West Los Angeles