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Le Parlement européen et les États membres de l’UE sont parvenus à un accord mardi sur la manière de stimuler l’approvisionnement en semi-conducteurs en Europe, alors que le bloc s’efforce de réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs asiatiques.
L’Union européenne a donné la priorité à la production locale de puces à la suite des séquelles économiques de la pandémie de COVID-19 qui a déclenché des chocs sur la chaîne d’approvisionnement qui ont entraîné d’importantes pénuries.
Les entreprises asiatiques, en particulier celles de Chine et de Taïwan, dominent actuellement la fabrication et l’exportation de semi-conducteurs.
« Le Chips Act stimulera l’écosystème européen des semi-conducteurs et jouera un rôle essentiel dans le renforcement de la compétitivité de l’UE au niveau mondial », a annoncé la présidence suédoise du bloc.
Dans le cadre de l’accord, l’UE vise à doubler sa part de marché mondiale actuelle à 20 % en 2030 et à mobiliser plus de 43 milliards d’euros d’investissements publics et privés pour nourrir l’appétit croissant de l’Europe pour les puces.
L’Europe devra quadrupler sa production pour atteindre cet objectif.
L’eurodéputée allemande Henrike Hahn a tweeté que l’accord comprenait 3,3 milliards d’euros alloués pour « soutenir le renforcement des capacités technologiques à grande échelle et l’innovation dans l’UE dans le secteur des semi-conducteurs ».
Le texte législatif, connu sous le nom de Chips Act, fait également partie de la tentative du bloc de produire davantage en Europe afin de réduire sa vulnérabilité aux chocs géopolitiques comme la guerre en Ukraine.
Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine l’année dernière, l’UE s’est précipitée pour trouver des sources d’énergie alternatives après des années de dépendance aux combustibles fossiles russes.
« Cela nous permettra de rééquilibrer et de sécuriser nos chaînes d’approvisionnement, en réduisant notre dépendance collective vis-à-vis de l’Asie », a déclaré Thierry Breton, commissaire européen à l’industrie, dans un communiqué après que le Parlement et le Conseil européen, qui représente les États membres, sont parvenus à un accord.
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