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La tension est limitée dès le départ. Lors d’une réunion de liste de la CSU pour les élections régionales du 8 octobre de cette année, il n’y a rien de spectaculaire, et certainement pas de candidatures aux postes de direction. Il en a été de même samedi matin à la mairie de Germeringer lorsque Ilse Aigner, présidente du district CSU de Haute-Bavière, a pris le micro.
« Il reste exactement 197 jours avant les élections », lance-t-elle aux 263 délégués des districts du parti de Munich et de Haute-Bavière. Leur vote est clair un peu plus tard : avec seulement trois voix dissidentes et 98,9 % d’approbation, ils approuvent la liste de 13 femmes et 32 hommes proposée par les conseils de district de Munich et de Haute-Bavière lors d’un vote en bloc.
La liste approuvée est dirigée par le président du Landtag, Aigner, 58 ans, et le ministre de la Justice Georg Eisenreich, 52 ans. Ils sont suivis par les ministres d’État Ulrike Scharf (Affaires sociales), Florian Herrmann (Affaires fédérales et chef de la Chancellerie d’État), Michaela Kaniber (Agriculture) et Markus Blume (Science et Art). L’alternance des femmes et des hommes remonte à la onzième place. Après cela, il reste encore six femmes contre 28 hommes.
Ce n’est pas un problème pour Ilse Aigner. « Après tout, c’est un tiers des femmes de la liste », dit-elle, calculant généreusement. « Nous sommes dans une meilleure position que les autres associations de quartier. » D’autant plus que les femmes ne représentaient que 21% des membres de la CSU.
Aigner a réservé un accueil particulièrement chaleureux au « héros local » Benjamin Miskowitsch, député CSU au parlement de la circonscription de Fürstenfeldbruck-Ost. « Benji » est ce qu’Aigner appelle Mammendorfer d’une manière amicale. Miskovich se classe 38e sur la liste. Mais si l’élection se déroule comme en 2018, cette liste électorale de la CSU n’est pas nécessaire. Il y a cinq ans, 26 candidats directs de la CSU, 22 de Haute-Bavière et quatre de Munich, sont entrés au parlement du Land ; mais personne de la liste.
En tant que nouveau candidat à l’époque, Miskowitsch devançait de sept pour cent Martin Runge des Verts avec 32 pour cent des voix. Il n’a pas à craindre les candidats adverses Andreas Birzele (Die Grünen) et l’édile de Germeringer Daniel Liebetruth (SPD) en candidature directe en octobre. Miskowitsch : « J’espère que je suis devenu plus connu depuis et que j’obtiendrai suffisamment de premier et deuxième votes pour la CSU. » Alex Dorow, numéro 30 de la liste, ne s’inquiète pas non plus de sa réélection directe dans la circonscription de Fürstenfeldbruck-Ouest. « Je suis présent et j’ai un bon contact avec la population », assure-t-il.
Les délégués applaudissent l’introduction des candidats de liste, qui n’ont qu’à se lever et saluer un instant. Seul le délégué de Brucker, Andreas Lohde, est assis tout seul à la table et semble un peu perdu. À l’extérieur, dans le foyer, les délégués peuvent s’approvisionner en cadeaux CSU.
Les cartes Schafkopf se vendent bien. L’eurodéputée Angelika Niebler de Zorneding est particulièrement généreuse. Elle a apporté des sacs à bandoulière avec elle, ainsi qu’une housse de selle de vélo en plastique bleu avec l’empreinte « Klimaschutz » (Klimaschutz) dessus. Niebler propose également à la vente un sachet de mélange de fleurs d’abeilles « Bee Feast » à son image.
Principal adversaire : les Verts
Le ministre de la Justice Georg Eisenreich, président du district de la CSU de Munich, donne l’accent politique. Il vise notamment les Verts en tant que principal adversaire de son parti. Les Verts ont infligé une défaite sensible à la CSU à Munich en 2018 et remporté cinq des neuf mandats directs. Eisenreich n’a pu s’imposer que contre le candidat vert à Munich-Hadern. « Les Verts sont anti-business, anti-sociaux et idéologiques », dit-il, les qualifiant de « parti de l’interdiction ». La CSU s’appuie sur le « chauffeur Markus Söder » et sur le travail fructueux du gouvernement, « également dans la protection du climat et de la nature ».