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Nanterre (France) (AFP) – La mort de l’adolescente française Nahel M., tuée par un policier lors d’un contrôle routier il y a une semaine, a ravivé la colère des jeunes et fait ressurgir des problèmes plus profonds, selon des habitants de la banlieue populaire parisienne.
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Dans la banlieue parisienne de Nanterre, dans les rues de la cité Pablo Picasso d’où était originaire Nahel, des nuits d’émeutes depuis la fusillade de mardi dernier ont laissé derrière elles des carcasses de voitures incendiées, des poubelles fondues et d’innombrables tags graffiti appelant à » Justice pour Nahel ».
« On a l’impression qu’on en a marre, on a déjà tout vu. Bien sûr que je comprends ça, j’ai aussi grandi ici. Cela dit, incendier des écoles et des magasins, c’est fou parce que ça nous fait du mal à tous », a déclaré Mohammed, 39 ans.
Assis sur un banc dans un parc, il raconte être descendu de chez lui plusieurs nuits de suite pour « raisonner avec les enfants ».
À côté de lui, son ami Sofiane, 38 ans, a soupiré en désignant du doigt le squelette gris cendré d’un manège incendié jeudi soir.
« Des dégâts que nous ne tolérons pas. Ce que nous ne voulons plus vraiment, ce sont des contrôles (de police) aléatoires. Nous voulons qu’ils nous contrôlent comme si nous nous appelions ‘Michel' », a-t-il dit, ajoutant qu’il était « affligé » par le mort d’un « gamin » lors d’un contrôle routier.
Vivant dans l’une des tours derrière le parc, Fatiha Abdouni, 52 ans, est également descendue de son immeuble samedi soir pour rencontrer des médiateurs de quartier alors qu’une autre nuit de troubles se profile.
« Je ne peux pas supporter que des gens brisent et brûlent des choses ; qui le ferait ? » a déclaré Abdouni, co-fondatrice de l’association La Voix des Femmes de Pablo-Picasso.
Pourtant, elle a ajouté: « Maintenant, nous devons écouter les jeunes, leur frustration et leur colère. »
Les jeunes des banlieues défavorisées de Paris sont confrontés « au quotidien à des difficultés, à un accès inégal aux études, au travail, au logement », a poursuivi Abdouni.
Pour elle, c’était évident – la mort de Nahel a été une « étincelle » qui a ravivé des « problèmes plus profonds ».
« Donner de l’espoir à nos enfants »
Depuis la mort de Nahel, les émeutes sont menées par des « très jeunes », se déplaçant par petits groupes et relayant leurs actions sur les réseaux sociaux. Jeudi soir, l’âge moyen des personnes interpellées n’était que de 17 ans, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a estimé samedi qu’il fallait « redire aux parents qu’ils doivent garder leurs enfants ».
« Ce n’est pas en pointant du doigt les parents comme s’ils étaient irresponsables qu’on fera avancer les choses », a déclaré Mohamed Mechmache, coordinateur d’une association créée à Clichy-sous-Bois après les émeutes de 2005 dans la Cité populaire. banlieue est de Paris.
Ces troubles ont été déclenchés par la mort de deux adolescents d’origine malienne et nord-africaine qui ont été électrocutés alors qu’ils se cachaient d’un contrôle de police dans un poste relais.
« Il est temps de parler publiquement à la jeunesse, de lui dire qu’elle fait partie de cette République », a déclaré à l’AFP l’éducateur.
« Le plus important, c’est de donner de l’espoir à nos enfants, qu’ils croient en leur avenir. J’ai peur qu’il y ait un autre mort », a ajouté la politologue Fatima Ouassak, co-fondatrice du Front de mères. , une organisation de parents d’élèves issus de quartiers populaires.
Au domaine Pablo-Picasso, aucun des jeunes rencontrés dimanche par l’AFP n’a voulu prendre la parole.
Lors d’une marche de protestation en hommage à Nahel jeudi, un garçon de 16 ans a déclaré : « Ce sont toujours les mêmes personnes qui sont visées, des Noirs et des Arabes, des quartiers populaires. Ils tuent un garçon de 17 ans comme ça , pour rien; cette mort nous fait haïr. »
Après cinq nuits d’émeutes, la grand-mère de Nahel, Nadia, a lancé un appel au calme dimanche.
« Je dis ceci aux gens qui émeutes : ne cassez pas les vitres, n’attaquez pas les écoles ou les bus. Arrêtez ! Ce sont les mamans qui prennent le bus, ce sont les mamans qui sortent », a-t-elle dit.
Mohamed et Sofiane, qui se sont dits satisfaits du retour à un calme relatif, espèrent désormais que « justice sera rendue ».
« Ce policier est un être humain, il doit être un accusé comme vous et moi. Pas de justice à deux vitesses. »
© 2023 AFP