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Le pays a pris la décision « souveraine » d’ouvrir le corridor de Bab al-Hawa pour six mois, selon l’ambassadeur syrien aux Nations unies.
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Damas laissera passer l’aide humanitaire par le principal point de passage frontalier de la Syrie vers les zones tenues par les rebelles, rouvrant un conduit qui s’était fermé après une impasse du Conseil de sécurité, a déclaré jeudi l’ambassadeur du pays à l’ONU.
Le gouvernement de Damas a pris une « décision souveraine » de laisser l’aide se déplacer par voie terrestre depuis la Turquie via le point de passage de Bab al-Hawa dans le nord-ouest de la Syrie pendant six mois à partir de jeudi, a déclaré l’ambassadeur Bassam Sabbagh aux journalistes.
L’ONU fournit en grande partie des secours au nord-ouest de la Syrie via la Turquie voisine via le point de passage de Bab al-Hawa. Mais un accord permettant à ce mécanisme de fonctionner – sans l’autorisation de Damas – a expiré lundi.
L’ONU affirme que plus de quatre millions de personnes sont dans le besoin dans le nord-ouest de la Syrie. L’arrangement d’aide leur apporte de la nourriture, de l’eau, des médicaments et d’autres produits de première nécessité.
La Russie a opposé mardi son veto à une prolongation de neuf mois de l’accord, puis n’a pas réussi à rassembler suffisamment de voix pour adopter une prolongation de seulement six mois, lors d’un vote au siège de l’ONU à New York.
Après la concession syrienne jeudi, le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres a déclaré que l’ONU venait de recevoir une lettre de la Syrie à cet effet et l’étudie.
Même lorsque le point de passage de Bab al-Hawa a fermé, deux autres points de passage sont restés opérationnels. Le président Bachar al-Assad les a ouvertes après un tremblement de terre dévastateur en février qui a tué des dizaines de milliers de personnes en Turquie et dans le nord-ouest de la Syrie. Mais 85% de l’aide atteignant les zones tenues par les rebelles passait par Bab al-Hawa.
Damas dénonce régulièrement les livraisons d’aide comme une violation de sa souveraineté, et la Russie réduit l’accord depuis des années. Moscou est un allié majeur de Damas, et son intervention en Syrie depuis 2015 a contribué à renverser la vapeur en faveur du régime.
Le conflit en Syrie a tué plus de 500 000 personnes, déplacé des millions de personnes et mis à mal les infrastructures et l’industrie du pays.
Les 15 membres du Conseil de sécurité tentaient depuis des jours de trouver un compromis pour prolonger l’accord d’aide transfrontalière, en vigueur depuis 2014.
(AFP)