Customize this title in frenchL’aile polonaise pro-UE veut que le vote local mette fin à « l’ère du populisme »

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Les partis de la coalition pro-européenne au pouvoir en Pologne espèrent que les élections locales de dimanche (7 septembre) mettront fin à « l’ère du populisme » représentée par le précédent gouvernement nationaliste.

Ce vote est considéré comme un premier test pour la coalition de centre-gauche au pouvoir du Premier ministre Donald Tusk, issue des élections générales d’octobre.

Les 38 millions d’électeurs des pays membres de l’UE et de l’OTAN choisiront les maires et les membres des gouvernements locaux et régionaux parmi près de 200 000 candidats.

A l’échelle nationale, le vote « équivaudra à un référendum sur les partis politiques », a déclaré à l’AFP Stanislaw Mocek, professeur à l’université Collegium Civitas de Varsovie.

Les sondages d’opinion montrent la Coalition civique centriste (KO) de Tusk au coude à coude avec le parti nationaliste Droit et Justice (PiS) qui a dirigé le pays jusqu’à l’année dernière, avec tous deux un soutien d’un peu moins de 30 %.

L’élection pourrait servir de test décisif pour les deux partis à l’échelle nationale, mais le vote sera crucial pour les 16 conseils régionaux du pays.

Les membres de la coalition au pouvoir, qui se présentent séparément, espèrent remporter toutes les élections sauf une.

« Tendances antidémocratiques »

Le KO comptera sur ses alliés, le parti démocrate-chrétien Troisième Voie et le parti La Gauche, pour aider le camp pro-européen à s’imposer.

Le PiS, qui gouverne actuellement cinq régions, pourrait s’allier à la Confédération d’extrême droite ou à de petits groupements régionaux après le vote.

Anna Materska-Sosnowska, analyste à la Fondation Stefan Batory, a déclaré que si l’alliance pro-UE gagne, cela « confirmera le rejet des tendances antidémocratiques » parmi les électeurs du pays.

Tusk, qui a été président du Conseil européen de 2014 à 2019, l’a souligné pendant la campagne, affirmant que le pays « reconstruisait l’État de droit ces jours-ci » après le règne du PiS.

Son allié Rafal Trzaskowski, le maire de Varsovie qui cherche à prolonger son mandat lors du vote, a déclaré vendredi qu' »une deuxième étape est nécessaire dans cette marche pour mettre fin à l’ère du populisme représentée par le PiS ».

Les partis pro-occidentaux ont également besoin d’une grande victoire parce que le gouvernement Tusk est critiqué par certains électeurs pour la lenteur des réformes après les 100 premiers jours de son mandat.

Pour le PiS, qui reste le parti le plus important au Parlement, les élections sont « l’occasion de voir sur quel degré de soutien il peut compter », a déclaré Materska-Sosnowska.

Au niveau national, le PiS espère rester le plus grand parti du pays, alimentant ainsi ses espoirs de revenir un jour au pouvoir.

Sa défaite contre KO pourrait à long terme entraîner l’effondrement du parti dirigé par Jaroslaw Kaczynski, estiment les analystes.

« Une course difficile à venir »

L’ancien Premier ministre du PiS, Mateusz Morawiecki, a récemment averti que son parti devait « se préparer à une course difficile ».

Le PiS peut compter sur ses électeurs fidèles dans les petites villes et à la campagne, notamment dans les zones rurales de l’est et du sud-est de la Pologne.

Il est quasi certain que la coalition au pouvoir l’emportera dans les grandes villes.

A Varsovie, Trzaskowski est pressenti pour remporter le siège de maire dès le premier tour.

Un second tour décisif deux semaines plus tard serait perçu comme une surprise majeure.

La campagne électorale s’est largement concentrée sur les questions locales, telles que les transports, le logement et le renforcement des gouvernements locaux et régionaux après des années de centralisation poussée par le PiS.

La campagne a été marquée par des rassemblements d’agriculteurs pour protester contre le Green Deal de l’UE et les importations de céréales bon marché en provenance d’Ukraine.

Les manifestants étaient également mécontents des scandales financiers liés au gouvernement précédent et des divisions au sein de la coalition au pouvoir concernant les tentatives visant à libéraliser la loi sur l’avortement dans ce pays fortement catholique.

Le taux de participation devrait être inférieur au record de 74,4 % enregistré lors des élections générales de l’année dernière, qui ont propulsé la coalition dirigée par Tusk au pouvoir.

Les bureaux de vote ouvriront dimanche à 05h00 GMT et fermeront à 19h00 GMT, les résultats des sondages à la sortie des urnes devant être publiés peu après.

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