Customize this title in frenchLe Burkina Faso expulse deux journalistes travaillant pour des journaux français

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Les expulsions sont la dernière répression contre les médias français par l’armée au pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Le Burkina Faso a expulsé deux journalistes français travaillant pour les journaux Le Monde et Libération, ont annoncé dimanche les deux journaux, accusant les autorités de chercher à étouffer la liberté d’expression en intensifiant la répression contre les médias étrangers.

Libération a indiqué que sa correspondante Agnès Faivre et Sophie Douce du Monde sont arrivées dimanche matin à Paris après avoir été convoquées séparément pour un interrogatoire par les autorités militaires vendredi, puis notifiées de leur expulsion.

Les deux sont « des journalistes d’une parfaite intégrité, qui ont travaillé au Burkina Faso légalement, avec des visas et des accréditations valides… Nous protestons fermement contre ces expulsions absolument injustifiées », a déclaré Libération dans un communiqué publié sur son site Internet.

Il n’y a pas eu de déclaration des autorités du Burkina Faso. Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters.

Les relations entre Paris et Ouagadougou se sont fortement détériorées depuis que l’armée burkinabé a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en octobre dernier.

En mars, le gouvernement militaire du Burkina a mis fin à un accord de 1961 avec la France sur l’assistance militaire. Il a depuis ordonné à l’ambassadeur de France et aux troupes de se retirer du pays et a suspendu les émissions de la chaîne de radio et de télévision française RFI France 24.

La répression des médias

« Ces deux expulsions marquent un nouveau recul majeur dans la liberté d’informer sur la situation au Burkina Faso », a déclaré le directeur du Monde, Jérôme Fenoglio, dans un communiqué.

Le reportage de Douce « a évidemment fini par paraître insupportable au régime d’Ibrahim Traoré, président de transition pendant six mois », a-t-il déclaré.

Libération a déclaré qu’une enquête récente de Faivre « sur les circonstances dans lesquelles une vidéo a été filmée montrant des enfants et des adolescents exécutés dans une caserne militaire par au moins un soldat » avait « évidemment fortement déplu à la junte ».

« Ces restrictions à la liberté d’information sont inacceptables et le signe d’un pouvoir qui refuse que ses actions soient remises en cause », a-t-il déclaré.

Le porte-parole du gouvernement burkinabé, Jean-Emmanuel Ouedraogo, avait qualifié l’article de « manipulations déguisées en journalisme pour ternir l’image du pays ».

L’organisation de défense des droits des médias Reporters sans frontières a affirmé que l’armée ciblait les médias pour « camoufler ses abus ».

Le Burkina Faso est l’un des nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et anciennes colonies françaises à lutter contre des groupes violents qui ont pris racine au Mali voisin et se sont répandus dans la région au cours de la dernière décennie.

Des milliers de personnes ont été tuées et plus de deux millions déplacées dans la région du Sahel au sud du Sahara malgré la présence de troupes étrangères, notamment françaises.

Les frustrations suscitées par l’incapacité des autorités à rétablir la sécurité ont stimulé le sentiment anti-français et contribué à provoquer deux coups d’État militaires au Burkina Faso et deux au Mali depuis 2020.

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