Customize this title in frenchLe commissaire à l’environnement « continuera de rencontrer » les législateurs sur le Green Deal

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Le Green Deal doit être la réponse de l’UE aux crises passées et présentes, a déclaré le commissaire à l’environnement Virginijus Sinkevičius à EURACTIV France, ajoutant qu’il continuerait à rencontrer des députés européens pour expliquer sa version du débat.

Lire l’interview originale en français.

Virginijus Sinkevičius est commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche. Il a parlé à EURACTIV France des questions à l’ordre du jour actuel de la Commission européenne, notamment la lutte contre la surpêche et la proposition de loi de l’UE sur la restauration de la nature.

Le Parlement européen est actuellement le théâtre d’affrontements politiques. De nombreux eurodéputés – notamment de droite et d’extrême droite – s’opposent vigoureusement à la loi sur la restauration de la nature actuellement en discussion. Y a-t-il un axe anti-écologique au Parlement ?

Il m’est difficile de répondre à cette question. Tous les courants politiques sont impliqués dans les trilogues pour défendre leurs positions, et c’est la beauté de la prise de décision au sein de l’UE.

L’idée est de parvenir à un compromis qui puisse être soutenu par tous les colégislateurs. J’espère que nous suivrons cette logique pour ce projet de loi crucial sur la restauration de la nature.

Comme toujours, à la Commission, nous essayons d’être un intermédiaire honnête et d’engager un dialogue constructif avec tous les colégislateurs, en essayant d’expliquer la pensée qui sous-tend nos propositions.

Certains parlementaires du Parti populaire européen (PPE) vous ont accusé, ainsi que Frans Timmermans (vice-président de la Commission), d’avoir organisé des réunions avec des législateurs pour les inciter à soutenir la loi sur la restauration de la nature. On a parlé de « chantage » et de « manœuvres déloyales ». Quelle est votre réponse ?

Je suis commissaire depuis près de quatre ans et je rencontre des députés depuis quatre ans. Je considère cela comme un privilège parce que ma légitimité démocratique vient des députés. J’estime donc qu’il est de mon devoir d’expliquer la législation et de les respecter.

Je l’ai fait et continuerai de le faire, s’ils le souhaitent, bien sûr. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais nos conversations ont toujours été productives et il m’a été extrêmement utile d’entendre leurs points de vue.

Il y a des parlementaires, mais il y a aussi des chefs d’État : Emmanuel Macron a récemment appelé à une « pause réglementaire » dans la mise en œuvre du Green Deal. Le Premier ministre belge aussi. Que pensez-vous de ceci?

À propos d’Emmanuel Macron. Il faut remettre les choses en contexte: il parlait de la nouvelle législation qu’il proposait [future “green industry” law]. Il a souligné la nécessité de lutter contre le changement climatique tout en garantissant la compétitivité économique. Son discours était très bon.

La France a été l’un des principaux pays signataires de l’accord sur le Cadre mondial de la biodiversité à Montréal (COP 15), sur lequel nous avons beaucoup travaillé avec le ministre français de l’Ecologie, Christophe Béchu.

Je connais la position de la France : elle est très favorable à une législation sur la restauration de la nature. Cela a été confirmé par le Premier ministre.

L’UE a récemment approuvé l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) voté en juin 2022, qui interdit les subventions à la pêche qui pourraient menacer les stocks mondiaux de poissons. En quoi est-ce une avancée pour la protection des océans ?

L’accord de l’OMC a été finalisé après 20 ans de négociations. Il s’agit d’une étape cruciale pour garantir que les subventions à la pêche tiennent compte de la durabilité en tant qu’objectif principal et évitent d’endommager les océans et les stocks de poissons. Cet accord permet également de maintenir une concurrence loyale entre les communautés côtières du monde.

Et ce n’est pas qu’une question d’objectifs : les 164 membres de l’OMC ont signé ensemble des règles concrètes pour une pêche durable. C’est une première.

L’accord ne porte que sur les financements publics et ne concerne que la pêche dans les eaux territoriales. La législation doit-elle être renforcée ?

L’accord actuel est une première étape, et il y aura bien sûr d’autres étapes à venir. Nous espérons pouvoir prolonger l’accord sur les subventions pour limiter la surpêche, ce que nous prévoyons de faire lors de la prochaine conférence ministérielle de l’OMC en février 2024.

La pêche illégale, non déclarée et non réglementée est un défi majeur pour la préservation des ressources. On estime que 26 millions de tonnes de poissons – 15 % de toutes les captures – sont pêchés illégalement chaque année. Comment la Commission contrôle-t-elle ces abus?

La Commission dispose d’une série de politiques, notamment vis-à-vis de l’Asie, et d’un système d’information très efficace. Nous disposons de données et d’informations sur les pays impliqués dans des activités illégales, non réglementées et non déclarées. En cas de contrôle, ces pays peuvent recevoir un carton jaune si c’est la première fois, puis, si cela se reproduit, un carton rouge avec interdiction de toute activité commerciale.

Après négociations, la Commission est parvenue à porter ce dossier devant les 164 pays membres de l’OMC. L’accord de juin 2022 garantit également qu’aucune subvention n’est accordée à ces activités illégales.

Le thème de la Journée de l’Océan est « Planète Océan : les marées changent ». Les courants politiques évoluent-ils en France et en Europe sur les questions environnementales ?

Le monde change et n’a jamais changé aussi vite. Lorsque cette Commission a pris ses fonctions en 2019, la première chose que nous avons faite a été le Green Deal européen. Mais rappelez-vous, à l’époque, il y avait [Fridays for Future] des manifestations dans toutes les villes européennes chaque vendredi demandant aux politiciens d’agir.

Ensuite, nous avons dû faire face à la pandémie, et depuis un an maintenant à l’invasion russe dévastatrice, injustifiée et illégale de l’Ukraine. Ces crises exercent une pression énorme sur notre économie et sur la société dans son ensemble.

Le Green Deal doit être une réponse à tous ces nouveaux défis, sans oublier la crise climatique et la perte de biodiversité. C’est ce que nos concitoyens attendent de nous.

[Edited by Natasha Foote/Nathalie Weatherald]

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