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La crise du coût de la vie et l’urgence climatique obligent les industriels à repenser leur approche de leurs pratiques quotidiennes.
Niché au cœur du paysage urbain bruxellois se cache un écrin de verdure, le FOODMET. En tant que plus grand marché couvert de légumes et de produits frais de la ville, ce bâtiment – cofinancé par l’Europe – est fier de son engagement en faveur de l’efficacité énergétique et des pratiques durables.
Efficacité énergétique
Le joyau de la couronne du FOODMET est la ferme urbaine BIGH, située sur le toit du bâtiment. En utilisant la chaleur résiduelle du bâtiment, la ferme cultive des légumes et élève des poissons.
Audrey Boucher, Site Manager de la ferme aquaponique BIGH Bruxelles, explique : « Nous sommes sur le toit de FOODMET, un marché alimentaire avec de nombreuses chambres froides. Ces chambres froides émettent de la chaleur, et nous pouvons capter cette énergie pour chauffer nos serres et refroidir l’eau pour les poissons. »
La ferme pilote, opérationnelle depuis 2018, utilise une technique aquaponique – un processus de filtration des excréments de poissons de l’eau à utiliser comme engrais – pour produire 200 000 pots de basilic et autres herbes aromatiques, et 20 tonnes de truite saumonée chaque année.
Julien Verloop, Aquaculture Manager de la ferme aquaponique BIGH Brussels, ajoute : « Nous sommes en circuit fermé. L’eau va circuler à nouveau dans le système et seule une partie de celle-ci sera utilisée pour répondre aux besoins des plantes.
Financement vert
Le marché est un phare pour les objectifs climatiques de la ville et, selon Paul Thielemans, représentant des relations publiques d’ABATTOIR NV-SA, il peut servir de modèle pour une agriculture urbaine durable.
« Cela présente tellement d’avantages », déclare Thielemans. « Je parle d’emploi, de biodiversité, de captage de l’eau de pluie et de la ville, et de rendre les toits plus attractifs d’un point de vue urbain avec des fermes. »
Le budget total du FOODMET est de 18 millions d’euros, dont 6 millions d’euros proviennent de la politique de cohésion européenne, complétés par 1,4 million d’euros supplémentaires pour fortifier le toit et les terrasses. La Région de Bruxelles-Capitale a également contribué à hauteur de 7,4 millions d’euros. Ces fonds sont cruciaux pour la survie du projet.
Thielemans ajoute : « Si ce modèle doit être reproduit dans d’autres villes, nous devons reconnaître le rôle de l’investissement privé ainsi que l’importance des subventions publiques.