Customize this title in frenchLe ministre de la Justice clarifie la position de la France sur l’inclusion du viol dans la directive européenne

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Le ministre français de la Justice, Éric Dupond-Moretti, s’est adressé jeudi 1er février à la délégation sénatoriale aux droits des femmes, profitant de l’occasion pour clarifier le refus de la France d’inclure le viol dans une directive européenne.

Lisez l’article original en français ici.

Depuis plusieurs mois, la France est très critiquée pour sa position sur la directive européenne de lutte contre les violences faites aux femmes, présentée par la Commission en mars 2022.

Comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Hongrie et la Pologne, la France est opposée à l’article 5, qui cherche à inscrire le viol dans le futur droit européen.

« Il s’agit d’un débat sur les compétences de l’UE », a déclaré Dupond-Moretti lors de son audition au Sénat, regrettant que certains aient « exploité » la question en qualifiant la France de « passionnée ».

Si le viol était inclus dans la directive, l’UE deviendrait légalement compétente pour traiter de tels cas, car cela serait considéré comme un « eurocrime », au même titre que l’exploitation sexuelle et la corruption.

« A ce stade des négociations, il est vital de ne prendre aucun risque avec un texte qui pourrait être annulé par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) », a ajouté Dupond-Moretti.

Si le viol est inclus dans la future directive, des pays comme la Hongrie pourraient s’en servir pour faire annuler l’intégralité du texte devant la CJUE parce que l’UE n’est pas compétente.

Toutefois, selon le ministre, « le texte européen contient des avancées majeures qu’il ne faut pas remettre en cause. Les femmes ont besoin d’être protégées par la loi ».

Outre le viol, la directive couvre un large spectre de violences sexuelles et basées sur le genre, notamment les mariages forcés, le cyberharcèlement sexiste et les mutilations génitales.

Inclure – ou ne pas inclure – le consentement

La question de la compétence n’est pas la seule tension autour de l’article 5.

La définition pénale du viol proposée par la Commission inclut la notion de consentement, à laquelle la France est également opposée.

« Est-ce le rôle du droit pénal de définir le consentement d’une victime au lieu de se concentrer sur la définition de la responsabilité du criminel ? Dupond-Moretti a déclaré aux sénateurs.

En France, le viol est défini comme un acte sexuel commis sur une personne sous menace, contrainte, surprise et/ou violence.

Ajouter la notion de consentement risquerait de « contractualiser les relations sexuelles », s’est inquiété Dupond-Moretti, avant d’ajouter : « Le seul responsable est le violeur. Le risque majeur est de faire peser la charge de la preuve du consentement sur la victime ».

Mais selon la sénatrice Jocelyne Antoine (Union Centriste), introduire la notion de consentement pourrait, au contraire, offrir une meilleure protection aux victimes.

« Ne vaudrait-il pas mieux conserver les notions de menace, de violence, de coercition et de surprise […] mais aussi de considérer que l’absence de consentement constitue juridiquement un viol ? a-t-elle répondu au ministre.

France : la législation « la plus répressive »

Enfin, le ministre a tenu à souligner que « la législation française sur le viol est sans doute la plus répressive d’Europe ».

En France, un violeur est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à quinze ans d’emprisonnement. La peine peut être alourdie s’il existe des circonstances aggravantes, jusqu’à la réclusion à perpétuité si le viol est accompagné de tortures ou d’actes de barbarie.

L’Espagne, qui est « toujours une référence », a souligné Dupond-Moretti, « fixe une peine de six à 12 ans ».

Cependant, contrairement à la France, le gouvernement de Pedro Sànchez soutient l’inclusion du viol dans la directive européenne, et sa définition dans le Code pénal espagnol inclut la notion de consentement.

La directive sera de nouveau sur la table des négociations entre le Parlement européen, la Commission et le Conseil, appelées trilogues, le mardi 6 février, sous la présidence belge de l’UE.

Si aucun accord n’est trouvé, il appartiendra à la présidence hongroise, qui débute le 1er juillet, de décider d’inscrire ou non la directive à l’agenda européen.

[Edited by Alice Taylor]

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