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Le président français Emmanuel Macron se rendra en Chine à partir de mercredi, espérant dissuader Pékin de soutenir l’invasion russe de l’Ukraine mais sans s’aliéner un acteur commercial et géopolitique crucial.
« La Chine est le seul pays au monde capable d’avoir un impact immédiat et radical sur le conflit, dans un sens ou dans l’autre », a déclaré vendredi à la presse un responsable du bureau de Macron sous couvert d’anonymat.
Macron cherchera à rester ferme envers le président Xi Jinping sur l’Ukraine tout en prenant « une autre voie » par rapport au ton directement conflictuel souvent entendu de Washington, a ajouté le responsable.
Les objectifs du dirigeant français incluent la préservation et le rééquilibrage des relations commerciales de la Chine avec l’Europe ainsi que la sauvegarde des intérêts français dans la région Asie-Pacifique – où Paris se considère comme un acteur grâce à ses territoires d’outre-mer et ses déploiements militaires.
Que la visite de Macron ait un impact au-delà de la France et affecte l’ensemble de l’Union européenne à 27, cela ressort clairement de cette présence lors du voyage de la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Elle a rendu visite à Macron à Paris lundi pour coordonner leurs préparatifs.
Dans un discours prononcé la semaine dernière, von der Leyen a mis en garde Pékin contre un soutien direct à la guerre tout en excluant le « découplage » de l’Union européenne à 27 avec la Chine.
Les Européens n’empêcheront pas Xi d’armer la Russie en « disant gentiment ce qu’il ne doit pas faire », a déclaré Antoine Bondaz de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), basée à Paris.
Il a plutôt prédit que les dirigeants le mettraient en garde contre les livraisons d’armes en public tout en faisant miroiter la menace de sanctions dans leurs entretiens privés.
Amitié « sans limites »
La Chine s’est présentée comme cherchant une solution pacifique à l’attaque de la Russie contre son voisin.
Mais la visite amicale de Xi à Moscou le mois dernier et l’annonce d’un plan de paix que la plupart considèrent comme biaisé en faveur de la Russie font douter les pays occidentaux.
Von der Leyen s’est plaint la semaine dernière que « loin d’être découragé par l’invasion atroce et illégale de l’Ukraine, le président Xi maintient son » amitié sans limites « avec la Russie de Poutine » – rappelant une phrase inventée juste avant l’invasion en février dernier.
« La façon dont la Chine continue d’interagir avec la guerre de Poutine sera un facteur déterminant pour l’avenir des relations UE-Chine », a-t-elle ajouté.
Au sein du bloc, les poids lourds économiques que sont la France et l’Allemagne considèrent la préservation du commerce avec la Chine comme une priorité, tandis que les pays de l’Est de l’UE – plus proches de l’Ukraine et avec de sombres souvenirs de l’occupation russe – préféreraient augmenter la pression sur Pékin plutôt que l’invasion.
Macron amènera lui-même à Pékin une délégation d’une soixantaine de chefs d’entreprise, dont les patrons d’Airbus et d’EDF, certains espérant signer de nouveaux contrats lucratifs.
« Nous ne voulons pas couper les liens économiques, sociétaux, politiques et scientifiques », a déclaré von der Leyen, même si Bruxelles comme Paris espèrent « rééquilibrer » la relation commerciale « sur la base de la transparence, de la prévisibilité et de la réciprocité ».
Macron et le chef de la Commission européenne mettront « l’accent sur la réduction des risques plutôt que sur le découplage », a écrit sur Twitter François Godement, expert de l’Asie au groupe de réflexion de l’Institut Montaigne.
Il a ajouté qu’ils chercheraient des « réponses discrètes mais pratiques » aux frictions avec Pékin qui « n’insultent pas l’avenir de la Chine » – étant donné que Xi apparaît fermement aux commandes chez lui.
« Centre névralgique »
Macron rencontrera également des résidents français à Pékin après son arrivée mercredi après-midi, avant des entretiens jeudi avec des dirigeants chinois et un dîner d’État dans la soirée.
Vendredi, il se rendra à Guangzhou, dans le sud de la Chine, pour rencontrer des étudiants locaux.
Mais Macron surveillera également l’empreinte de la France dans toute la région Asie-Pacifique.
Environ 1,6 million de citoyens y résident dans les territoires français d’outre-mer, de La Réunion au large de la côte est de Madagascar à la Nouvelle-Calédonie au nord-est de l’Australie et aux dizaines d’îles du Pacifique de la Polynésie française.
Grâce à sa vaste population, ses ressources naturelles abondantes et son poids économique, l’Asie-Pacifique est devenue « le centre névralgique de la planète », a déclaré Cédric Perrin, co-auteur d’un rapport du Sénat français sur la région.
La France espère que sa vaste zone économique et ses 7 000 soldats déployés pourront lui prêter une place à la table alors que les tensions montent sur plusieurs fronts, notamment avec la Corée du Nord dotée d’armes nucléaires et entre la Chine et les États-Unis au sujet de l’île de Taïwan.
Perrin estime que le pays « doit réaffirmer une position forte et réaliste envers la Chine, notamment en ce qui concerne la nécessité de respecter le droit international » s’il veut être pris au sérieux en tant qu’acteur régional.
(AFP)