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Les législateurs de la commission de l’agriculture du Parlement européen ont proposé une feuille de route pour remédier au manque d’autonomie stratégique dans le domaine des protéines, étant donné que plus des deux tiers des protéines végétales de l’UE sont importées.
Lisez l’histoire originale en français ici.
Une stratégie protéique « globale » et « ambitieuse » pour l’UE est nécessaire pour renforcer l’autonomie stratégique du bloc dans le domaine des protéines tout en promouvant la transition écologique, selon un rapport d’initiative adopté par les députés de la commission de l’agriculture et du développement rural le Mardi (19 septembre).
La pandémie et la guerre en Ukraine ont mis en évidence la dépendance de l’UE à l’égard des pays tiers : à peine 30 % des protéines végétales, principalement utilisées dans l’alimentation animale, sont désormais produites en Europe, tandis que les chiffres pour le soja sont encore plus élevés, avec 90 % provenant de pays tiers. Le Brésil ou les États-Unis.
Cette situation est le résultat d’une politique de long terme qui a débuté dans les années 1960 avec la signature des accords du cycle Dillon, qui permettaient aux États-Unis d’exporter des graines oléagineuses, et en particulier du soja, vers l’Europe en franchise de droits.
Lors d’une réunion à Versailles en mars 2022, les dirigeants de l’UE ont fait de l’augmentation de la production de protéines en Europe une priorité pour renforcer la souveraineté alimentaire du continent.
Sous la pression des États membres et des députés européens, la Commission a rapidement élaboré une stratégie mondiale en matière de protéines pour 2022, qui a été dévoilée un an plus tard au Salon de l’Agriculture de Paris lorsque la France a présenté sa propre stratégie en matière de « protéines végétales ».
Production et diversification des protéines
Dans leur rapport, qui n’est pas juridiquement contraignant, les députés appellent la Commission à aider les agriculteurs à « reconvertir leurs cultures » et à augmenter les rendements et la qualité des protéines.
Selon eux, l’augmentation de la production devrait être obtenue en maintenant la culture des terres en jachère l’année prochaine, lorsque la dérogation accordée en raison de la guerre en Ukraine expirera en 2024.
Les membres du Comité ont également souligné l’importance de la diversification des protéines, notamment par le développement de protéines alternatives (à base de microbes, d’insectes et d’algues).
Le rapport exclut toutefois les « aliments cellulaires » ou les protéines de synthèse, qu’elles soient destinées à la consommation humaine ou animale, qui font partie des Novel Food (aliments qui n’ont pas été consommés « de manière significative » depuis 1997), selon l’eurodéputée centriste Irène Tolleret (Renew). , qui a voté en faveur du texte.
« Cela ne prend pas en compte l’impact environnemental, hydrique et énergétique de ces produits. Nous n’y sommes pas opposés, mais le principe de précaution s’applique », a-t-elle déclaré à Euractiv France.
Indépendance, climat et énergie
En plus de promouvoir la souveraineté alimentaire, les députés soulignent que nourrir les animaux d’élevage avec des protéines produites localement favorise les chaînes d’approvisionnement courtes et contribue ainsi à lutter contre le changement climatique.
« Les États membres devraient donc envisager d’introduire des programmes biologiques pour les légumineuses et les prairies et de créer des fonds pour les protéagineux », ont déclaré les députés.
Les légumineuses, qui utilisent peu d’engrais et sont connues pour capter l’azote et le restituer au sol, sont également « au cœur » du programme européen Farm to Fork, la version agricole du Green Deal européen.
Les députés demandent également la création d’un « label scientifique et volontaire » pour comparer l’empreinte environnementale des denrées alimentaires et des aliments pour animaux.
Un autre avantage, selon le rapport, est que les déchets de légumineuses peuvent être réutilisés pour fabriquer des engrais et du biogaz.
Les législateurs européens exhortent donc la Commission à proposer un règlement « sur l’utilisation des flux secondaires issus de l’extraction de protéines végétales, des résidus agricoles et des flux de déchets issus de la production alimentaire pour la production de bioénergie ».
Une stratégie « pragmatique et ambitieuse »
« Cette stratégie respecte le tissu agricole, contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforce notre souveraineté, tout en créant des emplois », a déclaré Tolleret, qui a qualifié la stratégie de « pragmatique et ambitieuse ».
Cependant, selon l’eurodéputée allemande et rapporteure Maria Noichl (S&D), il est urgent de mettre fin à l’importation massive de soja d’Amérique du Sud, qui contribue à « la contamination des eaux souterraines par les pesticides, l’érosion des sols, la pénurie d’eau et la déforestation, sans parler les conséquences sociales et sanitaires négatives […]».
« Contre l’élevage intensif, nous appelons à un plan d’action pour augmenter la production et la consommation de protéines végétales », a-t-elle conclu dans un communiqué.
Le projet de résolution sera soumis au vote en plénière, probablement en octobre. La Commission européenne a annoncé son intention d’adopter une stratégie européenne sur les protéines début 2024.
[Edited by Nathalie Weatherald]