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La bagarre de l’UE sur l’opportunité de payer pour la clôture des frontières s’est propagée au Parlement européen.
Mercredi, les législateurs de l’UE ont approuvé un amendement controversé approuvant l’utilisation des fonds de l’UE pour aider à soutenir les barrières frontalières, bien qu’il n’ait pas recommandé explicitement que Bruxelles paie pour les murs – un sujet longtemps verboten qui a néanmoins pris de l’ampleur ces derniers temps.
L’amendement est devenu presque instantanément une pilule empoisonnée, car les législateurs ont ensuite tué le projet de loi plus large auquel il était attaché – qui offrait des orientations budgétaires à la Commission européenne – plutôt que de le faire adopter avec le texte ajouté sur les fonds frontaliers.
L’amendement – qui est venu du Parti populaire européen (PPE) de centre-droit, le plus grand groupe du Parlement – a été adopté avec une coalition méli-mélo de législateurs de tous les horizons politiques, dont certains ont défié la ligne de leur parti pour soutenir le texte. Il a été élu avec 322 voix pour et 290 contre, selon les registres des votes publics.
Le porte-parole du PPE pour les affaires intérieures, Jeroen Lenaers, a salué le vote comme « un grand pas en avant après que le Conseil européen ait déjà avancé sur la question ».
Il a ajouté : « Si nous voulons faire preuve de solidarité, alors nous devons rétablir l’ordre à nos frontières, si nécessaire en construisant des clôtures là où elles sont nécessaires ».
Mais des groupes rivaux ont accusé le PPE de vendre son âme à l’extrême droite alors que l’Europe commence à se préparer à une année de campagne féroce avant les élections européennes de mai 2024.
« [EPP leader] Manfred Weber rêve d’être le Donald Trump de Bavière », a déclaré la députée centriste Renew Valérie Hayer. « Mais il confond Strasbourg avec Mar-a-Lago. »
Le groupe de centre-gauche des Socialistes et Démocrates (S&D) a écrit sur Twitter : « Construire des murs et des clôtures à nos frontières extérieures avec l’argent de l’UE est totalement inacceptable pour nous ! »
Pourtant, alors que les dirigeants de Renew et du S&D flétrissaient dans leurs propos, les rangs des groupes n’étaient pas unis. Dans une tournure inattendue des événements, les députés des deux groupes ont défié la direction du parti et soutenu l’amendement du PPE, qui était joint aux orientations budgétaires 2024 du Parlement.
Peu avant le vote, le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel – dont le parti est affilié à Renew – a déclaré aux journalistes à Strasbourg : « J’aurais honte si la réponse de la migration signifie construire de nouveaux murs. Pour moi, l’Union européenne doit enlever des murs et non en acheter de nouveaux.
L’amendement du PPE était presque identique aux conclusions que les dirigeants européens ont adoptées en février lors d’un sommet à Bruxelles. Ce texte promettait également des fonds européens importants pour renforcer les caméras et le personnel à ses bords, sans franchir la ligne rouge du financement direct de la construction de murs.
L’amendement de mercredi a également soutenu l’utilisation des fonds de l’UE « pour aider les États membres à renforcer les capacités et les infrastructures de protection des frontières, les moyens de surveillance, y compris la surveillance aérienne, et les équipements ». Il n’incluait pas de références à la construction de « murs » ou de « clôtures », bien qu’il mentionne vaguement « l’infrastructure ».
Après l’adoption de l’amendement, les législateurs du groupe d’extrême droite des conservateurs et réformistes européens (ECR), favorable au financement direct des barrières frontalières, se sont abstenus de voter sur le projet de loi d’orientation budgétaire globale. La mesure n’a ensuite pas obtenu la majorité après que le groupe S&D a voté contre.
Ce vote n’aura pas de conséquences immédiates car la Commission, l’exécutif de l’UE, devrait toujours présenter son projet de proposition de budget au Parlement en mai ou juin 2023, selon un porte-parole du Parlement européen.
Mercredi, l’ECR a tenté de faire adopter son propre amendement appelant explicitement l’UE à financer les clôtures frontalières. Mais cette mesure a échoué lors d’un vote serré, avec 328 voix contre et 279 pour, malgré le soutien de près des trois quarts des législateurs du PPE.
Eddy Wax a contribué au reportage.